Grève des employés d’entretien du RTC: aucun autobus ne circulera jeudi et vendredi
Les usagers du transport en commun devront alors trouver une solution de rechange pour se déplacer

Stéphanie Martin
La grève est confirmée pour les employés d’entretien du Réseau de transport de la Capitale (RTC) et le service d’autobus sera complètement interrompu jeudi et vendredi.
Les usagers du transport en commun devront trouver une solution de rechange au cours des deux prochains jours, puisqu’aucun autobus ne circulera dans les rues de Québec. Plus de 4000 départs par jour seront annulés. Le service ne reprendra complètement que samedi midi.
«Malgré les échanges qui se sont poursuivis au cours des derniers jours, le syndicat des employés de l’entretien maintient son avis de grève. Celle-ci aura donc lieu les 22 et 23 mai prochains», a indiqué le RTC, dans un communiqué publié mercredi en fin d’après-midi. En point de presse, la présidente et le directeur général du RTC, Maude Mercier Larouche et Nicolas Girard, se sont dits «surpris» de ce choix du syndicat, alors que des avancées avaient eu lieu devant le conciliateur.
«Déplorable»
«Je suis extrêmement empathique à l’insécurité que ça peut créer chez nos usagers», a exprimé Mme Mercier Larouche. «C’est triste, c’est déplorable», a-t-elle ajouté, rappelant l’importance de reconnaître le transport collectif comme service essentiel.
Les chauffeurs ne recevront aucun salaire pendant ces deux jours, ont confirmé les deux dirigeants. «On aurait souhaité un dénouement différent. Vous savez que 90% des clauses normatives avaient été réglées avec le syndicat. Donc visiblement, le syndicat tenait à tout prix à déclencher une grève de deux jours», a souligné M. Girard.
«Cheap»
Le président du syndicat, Nicolas Louazel, a assuré que la direction du RTC aurait pu éviter une interruption de service totale. «Pas besoin de couper le service après une journée de grève. Le RTC est cheap avec la population», a-t-il martelé. Les autobus seront inspectés et prêts pour jeudi, assure-t-il. Selon le syndicat, on aurait pu assurer un service complet ce jour-là et réduit le lendemain, puisque l’inspection est valable pour une durée de 48h avec une dérogation.

«On ne tient pas à faire de grève et à impacter la population. [...] On maintient la grève parce qu’on ne comprend pas pourquoi le RTC a réussi à régler deux conventions collectives avant nous autres. On est aujourd’hui à 42 jours de négociation [...], on est encore dans le normatif.»
L’interruption de service s’explique par l’inspection obligatoire des autobus chaque jour, a de son côté fait valoir le RTC. Celle-ci est effectuée par les employés d’entretien.
Malgré cette grève, le maire Bruno Marchand a déclaré mardi qu’il ne s’impliquerait pas personnellement dans les pourparlers en cours.
«Il faut laisser les négociations se faire. Après ça, on verra», a-t-il indiqué. Mercredi, il n’a pas davantage voulu commenter la situation, laissant la parole à Maude Mercier Larouche.
Le chef de l’opposition, Claude Villeneuve, a pour sa part blâmé le maire, «qui est incapable de négocier pour éviter que les citoyens subissent des bris de services».
«Je suis fâché pour tous les usagers qui, à quelques heures d’avis, doivent se trouver un plan B pour aller au travail, à leur rendez-vous médical ou à l’école. Une autre belle démonstration qu’avec Bruno Marchand, pendant que les tarifs augmentent, les services diminuent», a-t-il mentionné.

Le syndicat est sans convention collective depuis septembre 2024.
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