Fin de la grève des employés d’entretien du RTC
Le service reprendra samedi, puisque les deux parties ont entériné l’hypothèse de règlement


Taïeb Moalla
Les employés d’entretien du Réseau de transport de la Capitale (RTC) ont voté, vendredi, à 93% en faveur de l’hypothèse de règlement soumise par le médiateur-conciliateur. La grève de samedi et de dimanche est annulée et le service aux usagers reprendra dès samedi matin.
Vendredi, en fin d’après-midi, un grand cri de joie a été entendu au moment de l’annonce du résultat du vote syndical, tenu au terme d’une assemblée générale qui a duré toute la journée.
«Je suis extrêmement satisfait du résultat. C’est une belle entente. On est allé chercher des gains au niveau de la sous-traitance, Flexibus, et au niveau de l’entretien des abribus», s’est exclamé Nicolas Louazel, président du syndicat des employés d’entretien (CSN), entouré de nombreux syndiqués visiblement heureux.
Quelques minutes plus tard, la partie patronale a révélé que le conseil d’administration extraordinaire du RTC avait unanimement voté, jeudi, en faveur de cette hypothèse de règlement, advenue après 75 séances de négociations étalées sur près d’un an.
Maude Mercier Larouche, présidente du RTC, a exprimé son «soulagement» et sa «joie» pour les usagers du transport en commun de Québec à la suite de cette «entente gagnant-gagnant».
La journée de vendredi sera donc la dernière journée de grève au RTC. L’avis de grève pour samedi et de dimanche a été officiellement annulé par la CSN. Le syndicat d’entretien a observé plusieurs journées de grève cette année, soit les 22 et 23 mai ainsi que la période du 4 au 13 juillet, en plein Festival d’été.
Hausse de 18% sur 5 ans
La hausse salariale, acceptée par toutes les parties, a été de 18% sur cinq ans. À l’origine, le syndicat de l’entretien réclamait 30%, comme le révélait Le Journal en juin. M. Louazel s’est, malgré tout, dit satisfait de cette augmentation.
Aux yeux de Nicolas Girard, directeur général du RTC, la hausse «respecte la capacité de payer des citoyens» ainsi que «l’équité» avec les autres employés du transporteur.
«On souhaitait organiser différemment le travail dans le garage. À l’heure actuelle, lorsqu’il y avait une absence d’un employé, ça entraînait des mouvements de personnel, une perte de productivité et du temps supplémentaire. Avec la nouvelle convention collective, on va pouvoir être plus efficace. Il y aura moins de sections dans le garage», a détaillé M. Girard.
Flexibus
Outre l’enjeu salarial, les deux parties semblaient également satisfaites de la portion normative du contrat de travail. Du côté syndical, on a expliqué avoir obtenu des gains au sujet de la sous-traitance.
Ainsi, il est prévu que l’entretien des véhicules Flexibus soit progressivement confié aux employés d’entretien du RTC au cours des prochaines années. On savait déjà que ce serait des chauffeurs du RTC qui vont conduire ces véhicules, selon des modalités qui seront mises en place à l’horizon de 2030.
Du côté de l’employeur, on a plutôt insisté sur «la flexibilité» qui sera permise dans la prochaine convention collective. Mme Mercier Larouche a également renouvelé sa demande pour que le transport en commun soit considéré comme un service essentiel.
Le syndicat d’entretien du RTC était sans contrat de travail depuis le 27 septembre 2024.
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