Grève des débardeurs: des craintes de pénuries si la situation perdure

En plus de la grève qui se poursuit dans deux terminaux du port de Montréal, des milliers de débardeurs ont commencé à débrayer aux États-Unis, faisant craindre des pénuries si la situation devait se prolonger. 

Près de 36 ports le long des côtes entre le Maine et le Texas sont touchés par une grève des débardeurs qui s’est déclenchée dans la nuit de lundi à mardi afin de protester contre les salaires et l’automatisation.

Elle s’ajoute à celle de 72 heures qui a été décidée du côté des débardeurs du port de Montréal pour faire valoir leurs revendications lors de la négociation de leur contrat de travail.

Nourriture, produits pharmaceutiques ou encore véhicules transitent par ces ports. Aucun impact n’est craint dans l’immédiat puisque les entreprises ont prévu le coup en commandant à l’avance, permettant de remplir les entrepôts pour durer deux semaines.

Des problèmes pourraient toutefois survenir si ces grèves s’étendent plus longtemps que cette durée, allant jusqu’à une catastrophe économique selon les endroits.

«Si cela reste à l’intérieur des délais de trois jours, je n’anticipe pas personnellement que cela va avoir un effet très négatif sur l’économie», a souligné Pierre Dolbec, président du courtier en douanes Dolbec International.

«Par contre, s’il fallait que cela fasse un peu comme la dernière fois à s’en aller dans les 8-9-10 jours, là cela pourrait être réellement une vraie catastrophe», a-t-il précisé.

Avec le temps des Fêtes qui approche, M. Dolbec craint des ruptures de stock dans l’est de l’Amérique du Nord.

«L’ouest va peut-être s’en tirer un peu mieux parce que Vancouver fonctionne, mais dans l’est, ça va être dur si ça arrive trop longtemps», juge-t-il.