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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Grève des cols bleus: impacts sur les loisirs, ExpoCité, le déneigement et la collecte des ordures

«Il va y avoir des conséquences sur les citoyens», admet le maire Bruno Marchand; l’opposition s’inquiète pour le Tournoi pee-wee

Luc Boissonneault (à droite), chef du syndicat des cols bleus de la Ville de Québec, présent au conseil municipal du mardi 18 février.
Luc Boissonneault (à droite), chef du syndicat des cols bleus de la Ville de Québec, présent au conseil municipal du mardi 18 février. Taïeb Moalla
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Taïeb Moalla et Stéphanie Martin

2025-02-18T19:58:03Z
2025-02-19T01:10:36Z
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La grève générale illimitée que les cols bleus déclencheront jeudi aura des impacts importants pour les citoyens, notamment sur l’offre de loisirs, le déneigement et la collecte des ordures. Des élus ont émis des inquiétudes pour le Tournoi de hockey pee-wee.

L’entente de services essentiels a été publiée mardi sur le site du Tribunal administratif du travail. On y apprend que les services de loisirs dispensés par les cols bleus ne seront pas livrés dans les bâtiments de la Ville comme les arénas, piscines, bibliothèques, gymnases, patinoires et centres communautaires. «Le personnel syndiqué dont c’est le travail habituel ne fournira aucun service pendant toute la durée de la grève», lit-on dans l’entente. Cela s'applique aussi pour le site d’ExpoCité.

Au conseil municipal, les élus de l'opposition se sont inquiétés pour la tenue du Tournoi de hockey pee-wee. «Les jeunes qui sont venus de loin pour le Tournoi sont en train de se demander s'ils ont une partie en fin de semaine», a déploré le chef de l'opposition, Claude Villeneuve.

Joint par Le Journal, le directeur général du Tournoi, Patrick Dom, a été avare de commentaires, se contentant de dire: «Je fais confiance.»

Par ailleurs, certaines associations de hockey mineur de la région ont déjà commencé à annoncer des annulations pour la fin de semaine. L'opposition dénonce le manque de prévisibilité et a demandé à l'administration Marchand de «rassurer les citoyens». Cette dernière a promis de donner plus de détails mercredi matin.

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Concernant le déneigement, en cas de chutes de neige de moins de 9 cm, le déneigement ne sera effectué que sur les artères et trottoirs prioritaires et dans les zones scolaires. Les employés ouvriront les rues au minimum de 50% de leur largeur habituelle.

Ordures une fois par mois

Les ordures seront ramassées une fois par mois plutôt que toutes les deux semaines dans les secteurs résidentiels, à l’exception du chargement frontal qui serait effectué une fois par semaine. Ce sont les gestionnaires de la Ville qui ramasseront les corbeilles de rues et dans les parcs, «au besoin». Même chose pour le nettoyage des espaces publics, mais seulement pour quatre sites dans Saint-Roch.

Malgré les services essentiels mis en place, «il va y avoir des conséquences sur les citoyens», avait prévenu le maire de Québec, plus tôt en journée.

«La grève est inévitable. Il n’y a plus de négociations présentement aux tables, à moins qu’ils reviennent vers nous. Je trouve ça malheureux», a regretté Bruno Marchand, mardi après-midi, juste avant le conseil municipal.

«Super bonne offre»

D’autre part, la Ville de Québec a dévoilé mardi avoir proposé des hausses salariales de 21,5%, sur six ans, dans son «offre finale» qui a été récemment rejetée à 90% par les cols bleus. Aussi, la Municipalité dit avoir offert «2% de rattrapage salarial de même que d’autres bonifications propres à leur groupe (primes, vacances, etc.)».

Le maire Marchand a parlé d’une «super bonne offre» qui se situe «dans les mêmes eaux» que celle entérinée par les cols blancs et qui «respecte la capacité de payer des citoyens».

Le président du syndicat des cols bleus, Luc Boissonneault, était présent, en soirée, au conseil municipal. Il a affirmé que 40 % de ses membres quittent au cours des cinq premières années suivant leur embauche et a mentionné que le salaire en est la cause, évoquant les écarts salariaux avec des employés manuels d'autres villes. Le maire n'a pas voulu négocier sur la place publique. Le taux de roulement des cols bleus est semblable à celui des autres groupes d'emploi de la Ville, a-t-il souligné. Il a spécifié que le 40 % auquel fait référence le syndicaliste concerne les employés non réguliers seulement. «La moitié d'entre eux, c'est pour congédiement et l'autre moitié sont partis de façon volontaire.»

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