Grève des agents de bord d’Air Canada: deux familles redoutent un retour à prix d’or

Nicolas St-Pierre
Deux familles ayant échangé leur maison au Québec et en Belgique terminent leurs vacances sur une note amère, alors qu’elles pourraient devoir débourser plusieurs milliers de dollars supplémentaires pour rentrer chez elles.
«Notre vol est dimanche, je travaille lundi et ma fille a des sélections de volleyball mardi. On a aussi un chien et un chat qu’on fait garder et on est censés faire changer nos fenêtres lundi également», explique le résident de Québec François Robert, en direct de Huy, en Belgique, avec sa conjointe, leurs enfants et sa mère.
«On est dans le néant total. Tout ce qu’on peut faire, c’est attendre qu’ils annulent notre vol», ajoute-t-il, visiblement inquiet.
Bien qu’ils essaient de profiter de leurs derniers jours au Québec, Aurélie Dubois et ses proches vivent aussi le stress de voir leur vol de retour pour la Belgique annulé.
«On essaie de profiter de nos vacances normalement, mais c’est stressant. On croise les doigts pour que notre vol ne soit pas annulé, mais on n’a aucune certitude», souligne celle qui est en voyage à Québec en compagnie de son mari, leurs trois enfants ainsi que son frère et sa compagne.
Plus de 17 000$
Bien qu’Air Canada ait précisé que les billets des passagers non transférables sur un autre vol seront remboursés, les deux familles pourraient néanmoins devoir débourser un montant exorbitant pour rentrer chez elles.
Jeudi, par exemple, l’unique alternative dont disposait François Robert pour rentrer à la date prévue coûtait plus de 17 000$ pour six billets entre Bruxelles et Québec.
«C’est vraiment à ce moment-là que ça a commencé à être plus stressant, au point d’en avoir de la misère à dormir la nuit dernière. Ma marge de crédit est limitée, et je ne serais même pas capable de passer la transaction sur ma carte», explique-t-il.
«On n’a pas envie que le retour coûte plus cher que le voyage en entier», renchérit Aurélie Dubois.
Air Canada, c'est fini
De son côté, la conjointe de François Robert, Geneviève Beaucage, se désole de constater que très peu d’aide lui est fournie par le transporteur.
«On essaie d’être proactifs et de trouver des solutions, mais tout ce qu’on nous dit, c’est d’attendre les directives d’Air Canada. Pendant ce temps-là, les vols se remplissent et les prix continuent d’augmenter.»
«Ce n’est pas notre premier voyage, mais c’était la première fois qu’on réservait avec Air Canada et ce sera probablement la dernière. Personne n’est à l’abri d’une grève, mais on aimerait au moins être accompagnés un minimum. Ça termine un peu notre voyage en queue de poisson», conclut Geneviève Beaucage.
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