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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Grève à la STM: «C’est important que la population sache qu’on se bat pour eux aussi»

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Mina Collin

2025-11-01T17:28:13Z
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Le syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui représente quelque 4500 chauffeurs d’autobus et opérateurs de métro a fait le point, samedi, sur l’état des négociations avec la Société de transport de Montréal (STM), alors que le service de métro et d’autobus a été complètement interrompu pour la journée.

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Près de 3 000 syndiqués se sont rassemblés devant le Palais des congrès, au centre-ville de Montréal, pour réclamer des hausses salariales adaptées au contexte économique, des horaires de travail plus humains et la fin des heures non rémunérées.

En marge de la manifestation, un point de presse a réuni Frédéric Therrien, président du SCFP 1983, ainsi que Patrick Gloutney, président du SCFP Québec, pour faire le constat des négociations en cours. 

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«On est rendu au-dessus de 60 rencontres», a souligné d’emblée Frédéric Therrien. «Il y a un médiateur qui va être avec nous à partir de la semaine prochaine. Que le médiateur soit là ou qu’il ne soit pas là, il va y avoir d’autres rencontres parce qu’on veut que ça avance, on veut trouver des pistes de solution.»

Le syndicat a déclenché cette grève, entraînant l’arrêt complet du service de transport en commun afin de faire passer un message sans équivoque à son employeur, à la Ville de Montréal et au gouvernement, a-t-il lancé.

M. Therrien insiste: le but du syndicat n’a jamais été d’importuner les Montréalais en paralysant le métro et les autobus, mais, selon lui, «ils en étaient rendus là».

«C’est important que la population sache qu’on se bat pour eux aussi aujourd’hui. Aujourd’hui, on ne se bat pas seulement pour nos conditions de salaire ou conditions de travail, mais on se bat pour la qualité du transport en commun à Montréal», a-t-il déclaré.

Le sous-financement de la CAQ pointé du doigt

Le SCFP Québec et le SCFP 1983 abondent dans le même sens, affirmant que la grève découle directement des décisions du gouvernement de François Legault.

«Le gouvernement de la CAQ a une note de 0 pour ce qui est des services publics», a fustigé Patrick Gloutney. «Ça fait 7 ans qu’ils sont au pouvoir. Tous les services publics au Québec sont en perte d’autonomie. Ça coupe partout. Ce n’est certainement pas en coupant dans les services à la population qu’on va améliorer les services qu’on donne à la population.»

Les deux dirigeants syndicaux réclament un meilleur soutien financier du réseau de transport en commun à Montréal.

«Ça fait plus de deux ans et demi que je dis à toutes les tribunes qu’on manque de financement dans le transport, que le gouvernement de la CAQ a décidé de couper, de sabrer dans les conditions, puis dans le financement», a lâché M. Therrien.

«Donc, tous les gens qui nous disent aujourd’hui qu’on les prend en otage, bien, je dirais que c’est beaucoup plus le gouvernement de la CAQ qui a décidé de les prendre en otage», a-t-il ajouté.

Le syndicat affirme être «en mode solution» et souhaiter reprendre les négociations le plus rapidement possible. Il prévient toutefois qu’une nouvelle grève pourrait être déclenchée les 15 et 16 novembre si aucune avancée n’était constatée d’ici là.

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