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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Grève dans les écoles: il ne faut pas attendre que tout soit réglé avant de revenir en classe, plaide la Fédération des comités de parents

Chaque journée de grève supplémentaire nuit à la réussite des élèves, déplore sa présidente

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Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2023-12-11T20:03:52Z
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Chaque journée de grève supplémentaire nuit à la réussite des élèves, déplore une représentante des parents qui presse les enseignants de revenir en classe dès que des progrès satisfaisants seront faits, sans attendre que tout ne soit réglé jusqu’à la dernière ligne.

• À lire aussi - Grève générale illimitée: un règlement cette semaine improbable, dit la FAE

«C’est le compromis que je souhaite», a lancé Mélanie Laviolette, présidente de la Fédération des comités de parents du Québec.

Il faut «trouver une entente assez satisfaisante pour leur permettre de revenir en classe et continuer de négocier et de travailler par la suite sur ce qui achoppe, qu’on ne pourra pas régler demain matin», affirme-t-elle. 

Les profs de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) sont en grève générale illimitée depuis le 23 novembre tandis que ceux du Front commun ont décrété de nouvelles journées de grève du 8 au 14 décembre. La FAE a déjà indiqué que la levée de la grève sera déterminée selon des critères établis par le Conseil fédératif de négociation, qui pourrait prendre cette décision même s’il n’y avait pas d’entente de principe à soumettre à ses membres.

  • Écoutez l'entrevue avec Sylvain Martel, conseiller stratégique et porte-parole du Regroupement des comités de parents autonomes du Québec, via QUB radio :
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Bientôt quatre semaines sans école

Le temps presse, ajoute Mme Laviolette, alors que la perspective d’en arriver à une entente avant la période des Fêtes semble de plus en plus improbable. 

D’ici la fin de la semaine, près d’un demi-million d’élèves, soit plus de 40% de la province, auront manqué quatre semaines d’école.

«On ne voit pas le bout de cette négociation-là, on ne voit pas d’avancées non plus. On reçoit plusieurs appels et courriels de parents inquiets. (...) Il y a des élèves qui jouent leur année scolaire, littéralement», affirme-t-elle, tout en rappelant que certains élèves n’avaient pas encore réussi à rattraper les retards scolaires causés par la pandémie.

Mesures de rattrapage

Mme Laviolette s’attend par ailleurs à des mesures de rattrapage particulières pour les élèves dont les profs sont affiliés à la FAE, puisque l’impact sur leur parcours est considérable. 

«On ne peut pas laisser ça comme ça. On ne peut pas faire payer une frange d’élèves parce que [leurs enseignants] n’étaient pas associés au bon syndicat», laisse-t-elle tomber.

Rappelons que les élèves qui fréquentent les écoles privées ne sont pas du tout touchés par le mouvement de grève du secteur public, alors que ceux dont les profs sont affiliés au Front commun ont manqué jusqu’à maintenant six jours de classe.

Les examens ministériels de fin d’année devraient aussi être repensés pour les élèves affectés par la grève de la FAE, ajoute Mme Laviolette. Le contenu pourrait être allégé ou la pondération, revue à la baisse, comme c’était le cas pendant la pandémie.

«Je ne pense pas que c’est rendre service aux élèves d’envisager ces épreuves ministérielles sans barème ou compensation», dit-elle. 

Au cabinet du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, on indique que tout est sur la table présentement.

«Nous évaluons actuellement toutes les options. Nous vous reviendrons à cet effet», s’est contentée d’indiquer lundi son attachée de presse, Florence Plourde.

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