Grève d’Air Canada: Guy Nantel a été forcé de prolonger son séjour au Japon
L’humoriste était parti visiter Bali et Tokyo avec sa famille

Raphaël Gendron-Martin
Le voyage de rêve en famille que Guy Nantel a fait en Indonésie et au Japon s’est terminé sur une mauvaise note il y a quelques jours. Parce que son vol de retour venait d’être annulé en raison de la grève d’Air Canada, l’humoriste a trimé dur pour trouver un moyen de revenir chez lui. «Tu te sens un peu pris en otage dans des histoires comme celle-là», mentionne-t-il.
C’est le 20 août que Guy Nantel, sa conjointe et sa fille devaient revenir de leur périple de trois semaines à Bali et à Tokyo. Quelques jours plus tôt, l’humoriste avait toutefois reçu un message de la ligne aérienne lui indiquant qu’il n’y avait plus de vol vers Montréal.
«Air Canada nous a écrit qu’ils feraient des recherches dans les trois prochains jours pour nous en trouver un autre. Mais moins de deux heures plus tard, ils nous réécrivaient en nous disant qu’il n’y avait aucune option pour nous!»
Casse-tête
Comme si ce n’était pas assez, la fille de Nantel, âgée de 21 ans, a souffert d’une infection au même moment et a dû être hospitalisée. «À Montréal, on aurait pu régler ça et la faire soigner. Mais comme on ne pouvait pas rentrer, ça m’a coûté très cher», souligne l’humoriste.
Les jours suivants ont été un véritable casse-tête logistique. «Tu es tout le temps en train de négocier entre aller à l’hôpital pour ta fille, puis trouver des vols, puis louer un hôtel, l’annuler et trouver d’autres chambres», énumère Guy Nantel.
L’humoriste et ses proches ont heureusement pu bénéficier de la collaboration précieuse des employés de leur hôtel à l’aéroport japonais de Narita. «Ils ont été super fins et nous ont beaucoup aidés.»
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Coûteux imprévus
Guy Nantel et sa famille ont finalement pu rentrer à Montréal dans la nuit du 23 au 24. Le trajet, avec une escale à Denver, s’est étiré sur plus de 25 heures.
L’humoriste estime que les imprévus des derniers jours lui ont coûté environ 2000$ en frais supplémentaires. Il compte envoyer ses factures à Air Canada pour voir ce qu’ils rembourseront.
«C’est bien beau rembourser les chambres d’hôtel, mais tout le trouble que ça entraîne et les pertes de revenus [de travail], il n’y a absolument aucune compensation pour ça», déplore-t-il.
Légiférer sur les conflits
Cette grève chez Air Canada démontre qu’il devrait y avoir «une forme de législation», croit Guy Nantel. «Quand un syndicat [d’une compagnie aérienne] veut amorcer des moyens de pression, il devrait donner la date un mois à l’avance et la compagnie pourrait avertir ses passagers. Ça ne se fait pas d’écrire à des gens: “Finalement, on n’a pas trouvé de billet, arrangez-vous avec vos troubles”.»
Malgré cette mésaventure, l’humoriste assure ne pas être en colère contre Air Canada. «On n’est pas les seuls à avoir vécu une affaire pareille. Il y a des gens qui ont vécu des affaires bien pires que moi. [...] On a fait un voyage extraordinaire en famille. Il ne faut pas perdre ça de vue. C’est juste qu’évidemment, on se serait passé de ça.»