Grève chez Air Canada: le ciel s'assombrit pour les voyageurs, pourront-ils rentrer au pays ?

Louis Deschênes
Un groupe de 10 personnes de la région de Québec est coincé à Cuba, incapable de rentrer à la maison en raison du conflit de travail chez Air Canada.
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Arrivés au Grand Aston Cayo Paredón près de Cayo Coco le 8 août, les vacanciers devaient repartir ce vendredi pour le Québec, mais leur vol a été annulé et aucune date de retour n’est prévue.
Et la grande question que tous se posent: quand pourrons-nous enfin rentrer à la maison?
Même s’il y a pire comme situation puisqu’ils resteront quelques jours de plus sur le sable chaud, les inconvénients sont nombreux pour ces Québécois qui avaient des engagements la semaine prochaine.

«Mon fils commence le cégep lundi, pour moi c’est le retour au travail. Ce n’est pas l’idéal», explique Julie Coulombe.
Les voyageurs ont pu garder les mêmes chambres, mais ils devront les payer en espérant un remboursement.
«On a quatre chambres, ça commence à faire des frais supplémentaires. J’ai parlé avec mon agente de voyage, qui travaille fort pour nous», mentionne la mère de famille un brin désespérée.

Pas de place
En plus du vol qui a été annulé, Air Canada a informé le groupe qu’aucune place n’était disponible dans les deux prochains jours, malgré une recherche auprès de 120 transporteurs aériens.
«On ne sait aucunement: est-ce que c’est nous qui devons chercher des vols?» se questionne Mme Coulombe.
Cette dernière a tenté de réserver des places pour quelques passagers avec Sunwing, mais le vol affichait complet.
Le groupe, qui est prêt à se séparer pour faciliter le retour, évalue également la possibilité de prendre un vol vers Toronto puis de louer des véhicules et revenir en voiture à Québec.
Sur le site paradisiaque de Cuba, Julie Coulombe n’est pas la seule à s’inquiéter pour les jours à venir.
Elle a notamment rencontré une enseignante qui se demande si elle pourra se présenter devant ses nouveaux élèves jeudi prochain.
D’autres devront appeler leur employeur pour l’aviser qu’ils ne seront pas à l’usine comme prévu lundi.
Des économies en fumée
Le conflit d’Air Canada est aussi problématique pour des vacanciers qui avaient prévu de passer les prochaines semaines au Québec.
Gwenael Haen, un résident de la France qui devait prendre l’avion en direction de Montréal pour un voyage en famille, était encore dans l’angoisse de savoir si son vol allait être annulé à quelques heures du départ.
«Nous organisons ce voyage depuis trois années déjà. Et toutes nos réservations sont sans remboursement. C’est presque six années d’économies qui risquent d’être compromises», dit l’homme, accablé.

Une autre citoyenne de la France, angoissée par la possible grève, a contacté Le Journal la veille de son départ.
La dame, qui voyage avec son conjoint et son fils, ce dernier un étudiant de l’Université de Montréal, a finalement pu prendre l’avion un jour plus tôt que prévu vers le Québec.
«Après le stress, on va pouvoir relaxer un peu. On avait l’impression que le Canada ne voulait pas de nous», a rigolé la dame, soulagée d'être arrivée à destination.
Si vous faites partie des voyageurs clients d'Air Canada qui font les frais de la grève des agents de bord, écrivez-vous à jdm-scoop@quebecormedia.com