Grève à Air Canada: «Nous aussi, on se sent pris en otage», confie le syndicat
Agence QMI
À moins de 24 heures d’une possible grève à Air Canada, le syndicat des agents de bord de Montréal insiste sur l’importance d’éviter aux voyageurs des perturbations, tout en dénonçant l’absence de négociations avec l’employeur.
• À lire aussi: Grève des agents de bord d’Air Canada: deux familles redoutent un retour à prix d’or
• À lire aussi: Conflit à Air Canada: 25 000 voyageurs canadiens bloqués chaque jour dès samedi
• À lire aussi: Mariage annulé, réservations non remboursables: de nombreux clients dans le pétrin à cause du conflit à Air Canada
«On a nos passagers à cœur», affirme la présidente de la section locale 4091 des agents de bord de Montréal d’Air Canada, en entrevue vendredi à QUB radio et télé, au 99,5 FM à Montréal.
Natasha Stea rappelle que leur rôle à bord est d’assurer la sécurité et le confort des clients, et que l’idée de gâcher le voyage de quelqu’un qui «a travaillé fort toute l’année pour se payer un voyage» lui «brise le cœur».
Mme Stea indique que le syndicat se «sent pris en otage» à travers le conflit, tout comme les voyageurs.
Elle rejette l’accusation de prendre les passagers en otage en déclenchant la grève. «On a nos passagers à cœur», soutient-elle. «Ce n’est pas nous qui avons cancellé des vols deux jours avant. C’est Air Canada qui se prépare pour une grève au lieu d’être à la table.»
Si la principale revendication demeure la rémunération des agents de bord, elle souhaite éviter que les voyageurs subissent les conséquences de l’arrêt des vols.
«On veut éviter une grève, non seulement pour avoir une convention collective, mais pour éviter tout bouleversement pour nos passagers», soutient-elle au micro d’Alexandre Dubé.
Mme Stea soutient que le syndicat réclame une hausse salariale et une compensation pour les heures non payées.
«On veut de l’argent pour ça», dit la présidente. «On ne peut pas vivre d’amour et d’eau fraîche. C’est de l’argent qu’on a besoin pour payer et vivre. [...] On a besoin d’être compensés pour le travail qu’on fait.»
Écoutez l’entrevue complète, ci-dessus.