Grève à l’hôtel W Montréal: «L’employeur n’a pratiquement rien mis sur la table»
Les syndiqués en colère soutiennent qu’ils méritent un meilleur traitement salarial.


Francis Halin
Les syndiqués du luxueux hôtel W Montréal, dont l'immeuble appartient à la Caisse de dépôt, ont déclenché une grève de 24 heures dimanche soir pour avoir une augmentation de salaire de 23% sur quatre ans.
«Nous voulions accélérer le processus avec un blitz de négo, nous étions prêts à régler, mais l’employeur n’a pratiquement rien mis sur la table», a avancé par communiqué, lundi matin, le président du syndicat, Raphaël Gouin Loubert.
Niché entre le Vieux-Montréal et le centre-ville, l’hôtel de 152 chambres et suites a de nombreuses terrasses privées fréquentées par une clientèle cossue.
W Montréal fait partie du géant hôtelier Marriott, qui a engrangé des profits de 4 G$ l’an passé.
«On parle, ici, d’un hôtel de luxe, avec des chambres à plus de 400$ la nuit», dénonce Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.
Empire hôtelier
Les syndiqués soutiennent que l’employeur a du chemin à faire pour rattraper les salaires offerts par les autres hôtels.
Ils estiment que l’employeur a amplement les moyens de mieux les payer.
Fondée en 1927, Marriott a plus de 118 000 employés dans le monde.
Son siège social est à Bethesda, dans le Maryland.
L’hôtelier n’avait pas répondu aux questions du Journal lundi.
Interrogée par Le Journal, la Caisse de dépôt, qui détient l'immeuble de W Hotel, a précisé que «les relations avec les employés sont sous la responsabilité de l’opérateur, soit du Marriott».
«La Caisse, qui est propriétaire de l’immeuble, laissera le soin aux deux parties de convenir d’une entente. Nous espérons qu’un accord pourra être conclu rapidement afin que l’hôtel poursuive ses activités et continue de répondre aux attentes de sa clientèle», a conclu la porte-parole de la Caisse, Marjaurie Côté-Boileau.
-Avec la collaboration de Sylvain Larocque