Grève à la STM, itinérance, pistes cyclables: voici les priorités de la nouvelle mairesse de Montréal, Soraya Martinez Ferrada
Anouk Lebel
La nouvelle mairesse de Montréal, Soraya Martinez Ferrada, a promis de s’attaquer en priorité à la grève à la Société de transport de Montréal et à l’itinérance, sans mettre le marteau piqueur dans les pistes cyclables.
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«La priorité numéro un, c’est la grève à la STM [...] parce que ça a un impact direct sur les citoyens tous les jours», a déclaré Soraya Martinez Ferrada en mêlée de presse à l’hôtel de ville, lundi après-midi.
«La nuit a été courte» pour la femme de 53 ans, devenue dimanche soir la première mairesse de Montréal issue de l’immigration.
Mais elle n’a pas attendu pour demander une rencontre d’urgence avec la directrice générale de la STM, Marie-Claude Léonard.
Selon elle, les citoyens veulent savoir où en sont les négociations avec le syndicat des employés d’entretien, en grève jusqu’au 28 novembre si une entente n’intervient pas avant.
La rencontre a eu lieu et Mme Martinez Ferrada a demandé à ce que «la STM soit plus transparente sur le calendrier de négociation afin de rétablir la confiance de la population», a fait savoir son attaché de presse en fin de journée.
Lutter contre l’itinérance
La mairesse désignée compte aussi faire de l’itinérance l’un de ses premiers chevaux de bataille.
L’ex-ministre fédérale verra comment un groupe tactique d’intervention peut être mis sur pied pour s’assurer que les gens dans les campements seront au chaud cet hiver.
«Il commence à faire froid, il pleut, je suis passée sur la rue Notre-Dame ce matin, les gens qui dorment dans les tentes sont en train de s’organiser pour l’hiver, ce n’est pas des conditions humaines», a-t-elle dit.
Hors de question pour elle de démanteler les campements tant qu’on ne trouvera pas d’autres solutions.
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Pas de marteau piqueur dans les pistes cyclables
Mme Martinez Ferrada ne démarrera pas l’audit promis sur les pistes cyclables, car une telle étude existerait déjà à la Ville de Montréal.
«Si elle existe déjà, on ne va pas en faire une autre», a-t-elle souligné, ajoutant qu’elle n’avait aucunement l’intention de démolir des pistes cyclables au marteau piqueur à la manière de l’ex-maire Denis Coderre.
«Je n’ai rien de Coderre, je n’ai pas de marteau piqueur. [...] Certaines pistes cyclables pourraient être revues, mais pas dans l’intention de les démanteler», a-t-elle affirmé.
Plus tôt dans la journée, la nouvelle mairesse s’était rendue à la station de métro Saint-Michel, un endroit que l’ex-députée fédérale a décrit comme son «hood».
«C’est mon métro, c’est mon quartier. J’ai grandi dans Saint-Michel,», a-t-elle déclaré.
Majorité au conseil
Dimanche soir, la cheffe d’Ensemble Montréal a été élue avec 43% des voix, contre à peine 35% pour son adversaire de Projet Montréal, Luc Rabouin, qui a quitté son poste de chef du parti.
Ensemble Montréal a remporté 34 des 65 sièges au conseil municipal.
Le parti a aussi raflé les mairies de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, d’Ahuntsic-Cartierville et de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, où Projet Montréal a mordu la poussière.
– Avec Yves Poirier, TVA Nouvelles