Grève à la SÉPAQ: les négociations toujours au point mort
Agence QMI
Les négociations entre Québec et les employés de la SÉPAQ sont toujours au point mort, après trois jours de grève dans les parcs et les réserves fauniques. Si les discussions continuent de piétiner, le syndicat n’exclut pas d’aller de l’avant avec d’autres moyens de pression.
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«Pour l’instant, on est en attente du ministère du Travail, qu’il nomme [un] médiateur pour que les partis puissent se rasseoir à la table», a déclaré Christian Daigle, président général du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), en entrevue au TVA Nouvelles.
Rappelons qu’une grève de trois jours s’est déroulée dans 13 réserves fauniques entre jeudi et samedi, entraînant l’annulation ou le report de plusieurs centaines de séjours.
La convention collective des employés est échue depuis plus d’un an avec, au cœur du litige, la question des salaires.
«L’année passée et l’année d’avant, on avait une prime de 2 et 5 ans qui était donnée à nos membres pour justement essayer de se dissocier du salaire minimum, d’avoir un salaire qui [soit] attractif et permette la rétention. Et l’employeur cette année a refusé de verser la prime de 2 et 5 ans. Donc les employés sont rentrés au travail et travaillent présentement avec un salaire qui est moindre que les deux dernières années», a affirmé M. Daigle.
Le syndicat ne s’en cache pas, il a stratégiquement placé ses trois jours de grève au début de la saison de la pêche.
«Nous, on avait averti l’employeur que, s’il n’y avait pas de progression significative, qu’il y aurait des moyens de pression lourds qui commenceraient à l’été prochain. On a dû mettre nos menaces à exécution, parce qu’il y a eu peu de discussions significatives durant l’hiver, même pas au printemps; on a commencé tardivement les discussions monétaires.»
Dimanche en journée, le syndicat a fait savoir que les négociations reprendraient dans la semaine avec le médiateur nommé par le ministère du Travail. Si ces négociations piétinent, les syndiqués n’exclueront pas d’aller de l’avant avec d’autres moyens de pression.
Un conflit qui s’étire jusqu’à l’automne pourrait donner des maux de tête aux amateurs de chasse et de pêche qui pourraient être tentés de trouver des alternatives dans les zones d’exploitation contrôlée (zecs) et les pourvoiries.