Greta Thunberg affirme être détenue par Israël dans une cellule infestée de punaises de lit

L’activiste suédoise Greta Thunberg a rapporté aux autorités de son pays des conditions de détention difficiles en Israël, incluant un rationnement de nourriture et d’eau, selon des informations obtenues par The Guardian.

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La militante écologiste Greta Thunberg a fait part aux autorités suédoises des conditions pénibles auxquelles elle est soumise dans un centre de détention israélien, à la suite de son interpellation lors d’une opération visant une flottille humanitaire en route vers Gaza. Ces informations proviennent d’échanges diplomatiques obtenus par le média britannique.

D’après ces documents, un codétenu aurait témoigné que la militante aurait été photographiée, contrainte de poser avec des drapeaux dont on ignore la nature.

Dans un courriel envoyé par le ministère suédois des Affaires étrangères à des proches de Greta Thunberg, et consulté par The Guardian, un responsable ayant rendu visite à l’activiste en prison a déclaré qu’elle affirmait être détenue dans une cellule infestée de punaises de lit, avec trop peu de nourriture et d’eau.

«L’ambassade a pu rencontrer Greta», peut-on lire dans le courriel. «Elle a fait état de déshydratation. Elle a reçu des quantités insuffisantes d’eau et de nourriture. Elle a également déclaré avoir développé des éruptions cutanées qu’elle soupçonne d’avoir été causées par des punaises de lit. Elle a parlé de traitement sévère et a dit avoir été assise pendant de longues périodes sur des surfaces dures».

«Un autre détenu aurait déclaré à une autre ambassade l’avoir vue [Greta Thunberg] être forcée de tenir des drapeaux pendant que des photos étaient prises. Elle se demandait si des images d’elle avaient été diffusées», a ajouté le responsable du ministère suédois, selon le média britannique.

L’activiste suédoise participait à la flottille mondiale Sumud, un convoi maritime rassemblant plus de 40 embarcations et 437 personnes, militants, élus et juristes qui tentaient de contourner l’embargo naval qu’Israël maintient sur Gaza depuis seize ans avec des cargaisons d’aide humanitaire.

L’armée israélienne a arraisonné l’ensemble de la flottille entre jeudi et vendredi, procédant à l’arrestation de tous les occupants des navires.