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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Grave accident: blessée, sa fille a attendu 30 minutes dans sa voiture pour de l'aide

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TVA Nouvelles

2023-11-01T19:19:03Z
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Une femme qui a eu un grave accident d’auto a dû attendre plus de 30 minutes dans son véhicule avant d’avoir de l’aide, malgré le passage de plusieurs automobilistes près d’elle. 

Josée Gagnon a raconté l’accident qu’a subi sa fille en entrevue au TVANouvelles de midi, mercredi.

«C’était le matin en pleine heure de pointe, ma fille s’en allait travailler. Elle a eu une perte de contrôle de son véhicule, et son auto a fait un « front flip», de face. Elle a eu un grave accident», raconte la femme en entrevue.

«Ce qui est fascinant, c’est qu’il y a avait du trafic, il y avait énormément d’autos et personne ne s’est arrêté. Il y avait beaucoup d’autos qui sont passées, beaucoup de gens qui l’ont vue, et personne n’a arrêté», déplore la maman de l’automobiliste. 

Selon elle, sa fille a été coincée dans le véhicule une bonne trentaine de minutes avant que deux bons Samaritains s’arrêtent.

«Ce sont deux militaires que je salue, Mathieu Tremblay et Frédérick Pelletier, sans quoi peut-être ma fille ne serait plus là. Je suis outrée, découragée de voir qu’on est rendu-là dans notre société, on ne porte plus assistance aux personnes en détresse. Depuis 1976, il y a une loi qui nous oblige à venir au secours d’une personne en détresse», détaille-t-elle.

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Il existe également la loi du bon Samaritain, qui protège les personnes qui interviennent pour venir en aide. Elle ajoute que si les personnes ne veulent pas intervenir directement, elles doivent appeler le 911. 

«Moi ça m’arrive assez régulièrement de tomber sur des situations comme ça, malheureusement. J’appelle le 911. Si les gens se disent tous ‘’quelqu’un a déjà appelé le 911’’ il y aura 50 appels, ce n’est pas grave», insiste-t-elle. 

Les deux hommes venus au secours de la fille de Josée Gagnon ont pensé qu’elle était morte. Ils ont appelé les services d’urgence. 

«Ces hommes-là ont sauvé sa vie. C’était des militaires ils ont été formés pour ça. Je me questionne aussi est-ce que c’est quelque chose qu’on devrait enseigner? Il y a des matières qui sont peut-être moins importantes que de sauver la vie des gens», juge-t-elle. 

La femme qui avait porté assistance à un marathonien mort à Montréal il y a quelques années, se souvient que même lors de cet événement, des participants continuaient de courir même si une personne se trouvait inconsciente au sol. 

«Ça m’avait outré, désolée et choquée de voir des centaines de personnes continuer de courir comme si de rien n’était», se rappelle-t-elle. 

Sa fille se remet lentement de son accident et «passera un hiver difficile». 

Elle se dit soulagée de ne pas l’avoir perdu lors de cet accident et implore la population à intervenir lors d’un accident ou, à tout le moins, à appeler le 911. 

***Voyez son entrevue dans la vidéo ci-dessus. ***

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