«Grande et belle loi»: une «bombe à retardement» pour l’administration Trump?
Agence QMI
La «grande et belle loi» de Donald Trump, qui vient d’être adoptée par la Chambre des représentants, pourrait constituer une «bombe à retardement» pour l’administration américaine, selon Romuald Sciora, directeur de l’Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l’IRIS.
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En entrevue à LCN, il explique que le président prend un risque, notamment en élevant autant le plafond de la dette américaine.
«Elon Musk qui a des idées plus que discutables n’a pas totalement tort: ça va créer un déficit énorme», dit-il. «Des sommes astronomiques viennent d’être allouées à la protection de la frontière sud.»
«C’est un budget énorme, celui également qui vient d’être octroyé pour le militaire, l’industrie militaire, c’est également, enfin ce n’était absolument pas nécessaire, sans parler des milliards de cadeaux fiscaux qui sont faits aux ultra-riches.»
Il s’agit d’une première dans l’histoire américaine, selon M. Sciora.
«C’est un budget qui va creuser le déficit sans aucun doute comme aucun budget ne l’a fait dans l’histoire récente des États-Unis et il est très clair que même Ronald Reagan n’avait pas été vers un budget qui était autant en faveur des classes les plus favorisées et en défaveur des classes plus pauvres», mentionne-t-il.
«C’est vraiment une bombe à retardement [...] pour cette administration», ajoute-t-il.
Cependant, il n’est pas clair pour l’instant si cela peut avoir des répercussions sur les élections de mi-mandat prévues l’année prochaine.
«Ça ne va pas vraiment effriter sa base MAGA», avance-t-il. «Par contre, dans le reste de la population et de la classe moyenne qui pouvait parfois voter républicain, oui, effectivement, cela risque de lui coûter quelques voix pour les élections de mi-mandat.»
«Mais on n’en est pas encore là et vous savez, cette administration a déjà commencé à travailler, à restructurer la carte électorale pour l’année prochaine et à priver certains électeurs de leur droit de vote», renchérit-il.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.