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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Grand Prix du Canada: un week-end occupé sur les tarmacs et pistes d’aéroport

Le trafic aérien privé pourrait tripler ce week-end à Montréal

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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2025-06-14T04:00:00Z
2025-06-14T05:00:00Z
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Ce week-end, ne soyez pas surpris d’apercevoir plus d’avions dans le ciel de Montréal. En plus du nombre de passagers convergeant vers la métropole via les transporteurs commerciaux, l’aviation privée augmentera. À l’aéroport Montréal-Trudeau et à l’Aéroport métropolitain de Saint-Hubert (MET), les principaux opérateurs privés seront occupés. Vendredi, ça grouillait de partout sur les tarmacs, où les jets étaient cordés.

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«On s’attend à recevoir de 50 à 60 avions de plus, mais ils ne restent pas tous à coucher», a rigolé le vice-président des affaires corporatives du MET, Simon-Pierre Diamond, en entrevue avec Le Journal.

Plus tôt dans la semaine, l’aérogare avait accueilli un Dassault Falcon 8X, d’une valeur de quelque 40 M$, propriété du quadruple champion du monde, Max Verstappen. Son arrivée a émoustillé les amateurs d’aviation et retenu l’attention sur la toile.

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«Le flux est difficile à assurer, car c’est géré par des entreprises privées. Il y a des avions qui restent, mais d’autres laissent leurs clients et repartent ailleurs avant de revenir les chercher», a-t-il expliqué.

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Beaucoup en peu de temps

La particularité avec le Grand Prix, c’est que le trafic aérien est plus concentré en quelques jours à peine. Le défi se veut surtout logistique: il s’agit de faire atterrir et décoller les aéronefs en plus de trouver un endroit à ceux qui nécessitent un «hébergement» sur le tarmac ou des voies de circulation moins empruntées.

«La demande est condensée. On est habitués aux gros volumes, a insisté M. Diamond, expliquant recevoir environ 700 vols par mois au MET. Mais durant la semaine de course, tout est concentré sur trois jours. Et en plus, on est en plein dans nos travaux de rénovation sur les pistes et dans le terminal qui se termineront à l’automne. L’an prochain, on pourra en accueillir beaucoup plus.»

À titre comparatif, lors des funérailles de Brian Mulroney, en mars 2024, près de 150 vols ont convergé au MET.

Selon ces données, la circulation aérienne en juin représente environ 10% du total annuel.

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Plus important week-end

Du côté de Dorval, le PDG de Starlink Aviation, Gilles Bruneau, estime qu’il recevra trois fois plus de vols qu’à l’habitude, ce week-end, bien qu’il ait vu une légère diminution de sa clientèle depuis l’ajout du Grand Prix de Miami en 2022.

Au fil de notre discussion, il voyait une parade se dessiner sur son tarmac. Selon les services demandés et les besoins particuliers des clients, une escale peut se chiffrer entre quelques centaines à plusieurs milliers de dollars.

Avec ses quelque 60 vols, le GP ajoute donc une somme appréciable à ses revenus annuels.

PHOTO FOURNIE PAR STARLINK AVIATION
PHOTO FOURNIE PAR STARLINK AVIATION

Meilleure collaboration

Par chance, la situation s’est beaucoup améliorée par rapport à l’an dernier. Toujours en travaux sur l’une de ses pistes, Aéroports de Montréal (ADM) offre de meilleurs créneaux de vol.

«C’était la catastrophe avec le manque de créneaux. Les gens s’en allaient à Saint-Hubert ou ailleurs ou ne venaient carrément pas», s’est-il souvenu alors que les jets se succédaient vendredi matin sur son tarmac.

«Aéroports de Montréal fait des efforts cette année pour diminuer les restrictions, a-t-il ajouté à propos de sa fin de semaine la plus chargée de l’année. Les créneaux sont plus nombreux durant la journée.»

Par courriel, ADM a expliqué qu’il «ne gère pas l’aviation générale sur le site aéroportuaire et n’est pas responsable de la gestion des horaires, qui s’opère avec NAV CANADA».

Photo d’archives
Photo d’archives

Mais ADM a écrit s’être adapté aux semaines plus mouvementées, comme celle du Grand Prix. La direction a décidé de modifier les phases de travaux sur ses pistes jusqu’en milieu de semaine prochaine pour augmenter sa capacité de départs et d’arrivées en rendant le trafic aérien plus fluide.

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