Grand Prix de Formule 1: plus vite à vélo qu’en métro

Mylène Richard
Comme il n’y a pas, ou peu, de stationnement sur le site du circuit Gilles-Villeneuve, s’y rendre est parfois un casse-tête. Le Journal a donc décidé de tester l’option de pédaler pour aller au Grand Prix de Formule 1 du Canada vendredi.
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L’organisation suggère fortement d’utiliser le transport en commun et d’emprunter les navettes mises à la disposition des 350 000 spectateurs qui se déplaceront vers l’île Notre-Dame durant le week-end.
Mais à partir du centre-ville de Montréal, ça peut prendre entre 30 et 50 minutes, faire ce trajet en métro seulement. En sautant dans un train de la ligne orange, il faut débarquer à Berri-UQAM, transférer vers la ligne jaune, sortir à la station Jean-Drapeau et grimper dans une navette.
«C’est plus rapide à vélo qu’en métro!» a réalisé Adrien Pavard, un Français d’origine qui vit à Québec.
L’homme de 26 ans a loué un BIXI, du système de vélos en libre-service, en compagnie de son ami Valentin Daniel, 31 ans, d’Ottawa. Ils sont partis de l’hôtel Montréal Marriott Château Champlain.
«Google Map m’indiquait que ça prendrait 40 minutes en métro contre seulement 20 à vélo», a raconté M. Pavard.
«En fait, ça nous a pris moins de 20 minutes, peut-être 17. On est très sportifs!» a rigolé M. Daniel.

Trajet inconnu
Les deux copains, qui ont déjà assisté à un Grand Prix en France, ont toutefois dû jeter un œil à plusieurs reprises à leur cellulaire afin de connaître les rues à emprunter pour se rendre sur l’avenue Pierre-Dupuy, où une station éphémère de BIXI a été aménagée spécialement pour l’événement.
Et je confirme que ce n’est pas évident de s’y retrouver au centre-ville et dans les pistes cyclables autour du canal Lachine quand on ne vient pas à Montréal.
Malgré le manque d’indication, j’ai aussi mis 17 minutes pour atteindre ma destination. Merci à la pente descendante sur Peel!

Surveillance
Des policiers bloquaient l’avenue Pierre-Dupuy, ne laissant passer que les véhicules autorisés, et nous dirigeaient quelques mètres plus loin vers un stationnement vacant où ont été installés des bornes BIXI et des supports pour les vélos personnels comme le mien.
Deux employées s’assuraient de faire déplacer les BIXI, et elles ont promis de tout tenter pour qu’il y en ait assez quand les gens voudront retourner vers le centre-ville.
Un jeune homme était responsable de surveiller les autres vélos.
Un autre employé dirigeait ensuite les cyclistes vers la navette qui allait nous reconduire au circuit Gilles-Villeneuve.
Les autobus passaient aux 8 à 12 minutes. Adrien, Valentin et moi avons attendu 10 minutes.
«Il reste des places assises pour tout le monde», s’est réjoui Valentin Daniel.

Efficacité
Moins de 15 minutes plus tard, on mettait le pied sur le site du Grand Prix. En calculant le temps de cadenasser mon vélo, ça m’a pris 42 minutes du Fairmont Le Reine Élizabeth jusqu’au circuit Gilles-Villeneuve.
Quand on s’est quittés, Adrien et Valentin allaient profiter d’une belle journée après avoir acheté des billets la veille à 50% de rabais. Ils ont payé environ 30$ chacun pour venir encourager leur ami, Sacha Fouquet, un ingénieur de l’écurie Haas.
Pour ma part, j’espère seulement que ma bicyclette sera toujours là à mon retour.
Un stationnement à vélos est également disponible à l’Espace 67, près du métro Jean-Drapeau, pendant le Grand Prix. Il est aussi possible de laisser sa bécane près des écluses de Saint-Lambert pour certains détenteurs de billets. De plus, des bornes BIXI sont disponibles au pavillon Hélène-de-Champlain, sur l’île Sainte-Hélène.