Grand bien-cuit à Juste pour rire Québec : Gildor Roy a été joyeusement malmené

Comment peut-on rire de quelqu’un d’aussi irréprochable, a demandé tout haut Vincent-Guillaume Otis avant d’animer le Grand bien-cuit de Gildor Roy, jeudi, au Grand Théâtre de Québec? Deux heures de blagues aussi vicieuses qu’hilarantes plus tard, le défi a été surmonté avec brio.

C’est qu’il s’avère que ce bon vieux Gildor n’est pas aussi irréprochable qu’il en a l’air et le moindre de ses travers a été exploité avec une jouissive méchanceté par ses amis lors du deuxième bien-cuit des quatre prévus cette semaine, à Juste pour rire Québec.

D’ailleurs, un avertissement à nos lecteurs d’âge mineur : le contenu de cet article pourrait nécessiter une surveillance parentale.

La preuve? Voici comment Korine Côté à chercher à illustrer que les chansons du commandant Chiasson de District 31 ne sont pas bonnes. «Il pourrait se sortir la graine sans rien dire et je le trouverais plus respectueux que quand il sort un album.»

Dominic Sillon, cinglant pour démontrer «le clash» entre la beauté de Maxim Roy et celle de ses frères, dont Gildor : «on dirait que les parents de Maxim ont fait ses frères en pratiquant la sodomie.»

Ovations

Rien ne lui a été épargné, de ses ennuis avec le fisc à sa manie de parler de son père décédé dans ses entrevues en passant par l’animation de l’oubliable émission matinale Caféine, «un Salut Bonjour aux soins palliatifs», a raillé José Gaudet.

Ce dernier a d’ailleurs été un des rôtisseurs les plus efficaces de la soirée lorsqu’il a raconté le tournage d’une émission à Cuba, dans la chaleur torride de juillet. Le gros Gildor suait tellement, «c’était la première fois que je voyais un homme-fontaine.»

Il a mérité une ovation, tout comme Sonia Vachon, ex-belle-sœur de la victime de la soirée, brillante quand elle a feint l’émotion pour montrer à Gildor Roy c’est quoi un vrai bon acteur.

Pas de faiblesse

Comme c’est le cas dans presque tous les bien-cuits depuis que ComediHa!/Juste pour rire a ajouté cette série à sa programmation, il n’y a pas vraiment eu de moments plus faibles. Tous les rôtisseurs – on a aussi vu défiler son partenaire de Km/h, Michel Barrette, Silvi Tourigny et Paul Arcand, dans une courte apparition vidéo - ont été juste assez corrosifs.

Même la comédienne Maxim Roy, qui s’est réconciliée avec son grand frère, l’an dernier, après plus de 10 ans sans qu’ils se parlent, a exhibé un beau sens comique.

Bonne idée qu’elle a eue de sortir de vieilles photos de famille pour se moquer des accoutrements de celui qui la sortait fièrement dans les bars de Montréal quand elle n’avait que 14 ans.

Émotion

L’humour a ensuite laissé un peu de place à l’émotion quand Gildor Roy a profité de sa cinglante réplique à ses joyeux assaillants, à la fin du spectacle, pour avouer à sa sœur qu’il a eu «le cœur brisé» quand elle est partie travailler aux États-Unis et qu’il aurait aimé «avoir le guts de l’imiter».

«Je suis fière de toi et de ce que tu as accompli», lui a-t-il tendrement avoué.

Ça ne l’a pas empêché d'enchainer avec une petite vacherie sur la qualité des films qu’elle a tournés à Hollywood. Nous étions dans un bien-cuit après tout.

• Vendredi et samedi, Marina Orsini et Garou seront à leur tour les victimes d’un Grand bien-cuit au Grand Théâtre de Québec.