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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Gosselin dévoilera ses études seulement si ses rivaux le font

Le candidat à la mairie de nouveau critiqué sur la crédibilité de son métro léger

Dans un point de presse au parc des Moulins samedi, à Charlesbourg, Jean-François Gosselin a martelé que son parti est le seul à pouvoir « bloquer » le projet de tramway.
Dans un point de presse au parc des Moulins samedi, à Charlesbourg, Jean-François Gosselin a martelé que son parti est le seul à pouvoir « bloquer » le projet de tramway. Photo Didier Debusschère
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Photo portrait de Dominique Lelièvre

Dominique Lelièvre

2021-10-30T19:27:31Z
2021-10-31T03:36:00Z
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Jean-François Gosselin a essuyé de nouvelles critiques sur la crédibilité de son métro léger, samedi, après avoir affirmé qu’il ne rendra publiques les études qui soutiennent son projet que si ses adversaires dévoilent d’abord « leurs plans ».

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« Qu’eux déposent leurs plans, les détails, puis nous, on va déposer aussi. Le fardeau de la preuve, ça n’appartient pas juste à moi », a défendu le chef de Québec 21.

Celui-ci a refusé de se commettre sur une date, même s’il a soutenu il y a quelques jours qu’il n’aurait « aucun problème » à rendre « toutes les études publiques, les documents de travail aussi » avant l’élection du 7 novembre, dans une entrevue à Radio-Canada.

« Attrape-nigaud »

M. Gosselin soutient que son discours n’a pas changé, car il a affirmé lors de la même entrevue : « Mais on demande la même chose aussi de nos adversaires, par exemple. Qu’eux aussi nous déposent les plans finaux. » 

Bruno Marchand a mis en doute les coûts et les échéanciers du métro léger de Québec 21 lors d’une rencontre avec les médias à son local électoral, samedi.
Bruno Marchand a mis en doute les coûts et les échéanciers du métro léger de Québec 21 lors d’une rencontre avec les médias à son local électoral, samedi. Photo Didier Debusschère

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« C’est un bel attrape-nigaud ! [...] Finalement, on va attendre le Bonhomme Sept Heures », a attaqué son rival de Québec Forte et Fière, Bruno Marchand.

« Il essaie de trouver une façon de ne pas les publier. C’est son choix. Les gens vont juger que son projet n’est pas crédible. »

Jean-François Gosselin soutient que les dix aménagements que compte apporter Bruno Marchand au tramway, comme de baisser la plateforme ou d’enlever les câbles à certains endroits, auront nécessairement des impacts et qu’il doit donc rendre des comptes à ce sujet.

« On ne parle pas de transformer un projet dans son entièreté », rétorque M. Marchand.

Tramway

Marie-Josée Savard maintient que le tramway est le « bon projet » pour Québec.
Marie-Josée Savard maintient que le tramway est le « bon projet » pour Québec. Photo Stevens LeBlanc

À Marie-Josée Savard, le leader de Québec 21 réclame des précisions sur l’abattage d’arbres, les expropriations, et « tout ce qui doit être déplacé », en lien avec le nouveau tronçon entre Saint-Roch et D’Estimauville.

« On comprend qu’il n’y a pas d’études [pour le projet de M. Gosselin]», a conclu Mme Savard, affirmant que le tramway, lui, a fait l’objet de plusieurs rapports déposés au BAPE et disponibles sur internet.

Vote par anticipation

Cette escarmouche est survenue au moment où le vote par anticipation se déroule exceptionnellement sur deux jours, jusqu’à ce soir.

À 20 h 45, le taux de participation était de 7,1 %. C’est donc dire que plus de 29 000 électeurs ont rempli leur devoir de citoyen samedi.

Les chefs ont lancé un appel aux électeurs. « Un vote pour Québec 21, c’est un vote pour bloquer le tramway qui est non désiré par la population », a martelé Jean-François Gosselin.

« À travers les trois grands partis capables d’accéder à la mairie et comme équipe à l’Hôtel de Ville, il y a des façons de faire qui sont différentes. Ce n’est pas vrai que tout le monde a décidé de s’occuper des quartiers comme nous, on veut le faire », a pour sa part affirmé Bruno Marchand.

Celui-ci a lancé un « défi » à la population pour faire grimper le niveau de participation durant la fin de semaine et le 7 novembre. « L’important, c’est vraiment d’aller voter », a renchéri Mme Savard.

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