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Google accusé de «piller» l’eau en Uruguay aux prises avec une grave sécheresse

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Félix Pedneault et Andrea Lubeck

2023-07-20T20:41:46Z
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Alors que l’Uruguay est frappé par une grave sécheresse et que la moitié de la population n’a plus d’eau potable, Google veut installer un nouveau centre de données qui consommerait autant d’or bleu que 55 000 personnes chaque jour.

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C’est la pire sécheresse que le pays d’Amérique du Sud traverse en 74 ans. Le réservoir de Paso Severino, qui dessert des millions d’Uruguayens, y compris la capitale Montevideo, est presque à sec: aujourd’hui, il est rempli à moins de 2%. Le gouvernement a déclaré l’état d’urgence hydrique. 

La situation est telle que l’entreprise publique de distribution d’eau a décidé de mélanger de l’eau de mer, donc salée, à l’eau potable dans le réservoir situé à 85 kilomètres de Montevideo. 

Même si les habitants de la capitale se plaignent du goût très salé de l’eau, le ministère de la Santé assure qu’elle demeure potable malgré son odeur nauséabonde.

Un projet contesté

Mais voilà que Google veut installer un nouveau centre de données sur une terre que l’entreprise a achetée il y a deux ans à Canelones, à mi-chemin entre Montevideo et le réservoir. 

Ces installations utiliseraient 7,6 millions de litres d’eau quotidiennement pour refroidir ses serveurs, soit l’équivalent de ce que consommerait une ville de 55 000 habitants chaque jour. 

AFP
AFP

En colère, les Uruguayens manifestent depuis plusieurs jours dans les rues de Montevideo, accusant le géant numérique de «piller» leurs ressources en eau. On retrouve d’ailleurs le mot «pillage» en graffiti un peu partout sur les murs de la ville et les manifestants frappent des bouteilles d’eau vides sur le sol.

Interrogée par BNamericas, Google a affirmé que les chiffres préliminaires, notamment en ce qui concerne la consommation d’eau, pourraient faire l’objet d’ajustements. 

— Avec des informations de l’AFP, du Huffington Post et de FranceInfo

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