Goodfood laisse tomber la livraison en 30 minutes


Valerie Lesage
Marché Goodfood abandonne son service de livraison sur demande en moins de 30 minutes qui avait été lancé il y a moins d’un an avec l’espoir de renouer avec la croissance.
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« C’est une décision pour rassurer le marché, mais malheureusement, il est peut-être trop tard », estime Sylvain Charlebois, professeur en distribution et politique alimentaire à l’Université Dalhousie.
Professeur
Licenciements
En juillet, Goodfood annonçait des ventes en baisse pour un quatrième trimestre consécutif, malgré le lancement du service de livraison express quelques mois plus tôt.
Le spécialiste du prêt-à-cuisiner avait alors entrepris un examen de ses activités et opérations dans l’espoir de ramener les indicateurs au vert.
Hier, Goodfood a expliqué par voie de communiqué qu’il faudrait encore des investissements considérables pour que les livraisons en 30 minutes atteignent un niveau de rentabilité attrayant.
La société avait déjà licencié 40 employés en mai et elle ferme maintenant ses microcentres de distribution. Elle se concentrera sur une clientèle plus prévisible, qui achète des abonnements à des boîtes de prêt-à-cuisiner.
Action en poussière
L’action de Goodfood, à 13 $ à son sommet en décembre 2020, ne valait plus que des poussières à 0,64 $ hier midi.
« La pandémie de COVID-19 leur a rapporté beaucoup au début, mais ils n’ont pas su s’adapter », observe le professeur Charlebois, précisant que le marché du prêt-à-cuisiner aurait perdu plus de 50 % de sa valeur depuis l’an dernier au pays.
L’inflation est en cause, mais aussi l’explosion de l’offre alimentaire en ligne.
La concurrence vient aujourd’hui des restaurants et du prêt-à-manger de marques connues comme Ricardo ou Trois fois par jour maintenant vendues en épicerie.