GND se cherche une façon de devenir premier ministre, croit Pascal Bérubé

Nicolas Lachance
Le péquiste Pascal Bérubé comprend que Gabriel Nadeau-Dubois se cherche une manière de devenir premier ministre, quitte à modérer ses positions pour obtenir davantage d’appuis auprès de l’électorat.
Selon le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, le Parti Québécois (PQ) assume ses convictions, contrairement à Québec solidaire (QS).
«Notre appui a augmenté de façon importante en assumant totalement ce qu’on est, en ne se dénaturant pas», a-t-il affirmé, soutenant que les solidaires voulaient changer pour augmenter leurs appuis. «Québec solidaire nous annonce d’avance qu’ils vont modérer leurs positions pour obtenir davantage de succès. Ça veut dire des compromis sur ce qu’ils pensent pour vrai.»
Mercredi, au cœur d’une crise sur son leadership, Gabriel Nadeau-Dubois a annoncé qu’il jouait son avenir politique. Le chef parlementaire de QS souhaite que sa formation soit plus «pragmatique» et devienne «un parti de gouvernement.»
Pour y arriver, il propose de revoir de fond en comble le programme de Québec solidaire.
«J’ai compris, hier, que Gabriel Nadeau-Dubois dit: trouvez une façon que je devienne premier ministre du Québec», a soutenu M. Bérubé.
- Écoutez la rencontre Lisée - Montpetit avec Jean-François Lisée et Marie Montpetit via QUB:
En finir avec l’opposition
En point de presse jeudi matin, le solidaire Guillaume Cliche-Rivard a affirmé qu’il n’avait pas abandonné sa pratique du droit pour être dans l’opposition.

«Moi, je suis définitivement venu en politique pour y aller avec ce parti de pouvoir là. Moi, ça, c’est certain. Je ne suis pas venu en politique, je n’ai pas quitté ma pratique du droit au quotidien, pour rester dans l’opposition», a-t-il mentionné.
En ce qui a trait à la vision «pragmatique» de son chef parlementaire, M. Cliche-Rivard «ne veut pas [...] faire le débat avant» qu’il soit fait par les membres.
«Les membres vont pouvoir débattre et c’est bon en démocratie», a-t-il signalé. «Ensuite, les gens vont décider ce qu’ils font [...] Il va y avoir des gens qui vont être d’accord, des gens qui ne vont pas être d’accord.»
Etienne Grandmont aussi souhaite que la formation de gauche quitte le troisième étage du parlement et déménage dans les bureaux du gouvernement.
«Moi, je me suis lancé en politique pour un jour former le gouvernement. C’est ce qui m’intéresse. Imprimer des changements profonds à l’État québécois, faire l’indépendance, en faire un Québec plus à gauche», a lancé le député de Taschereau. «Moi, ce que je vois, c’est effectivement un parti qui a été créé en 2006. Les conditions dans lesquelles on est, on navigue aujourd’hui, ont beaucoup changé. Donc évidemment, ça nécessite des ajustements [...] en restant fidèle à nos valeurs.»
Sur le risque de perdre l’appui de militants, M. Grandmont affirme «qu’un parti, c’est très vivant. Il y a des gens qui quittent. Il y a des nouveaux qui arrivent. C’est ça la vie.»
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