[IMAGES] Glissement de terrain à Saint-Thuribe: une partie d’une maison s’effondre après les pluies diluviennes
La demeure se trouvait déjà dans une situation précaire au bord du précipice

Jérémy Bernier
Un drame frappe encore la municipalité de Saint-Thuribe alors qu’une partie d’une petite maison qui avait résisté jusque-là au glissement de terrain survenu plus tôt cette semaine s’est effondrée.
• À lire aussi: Glissement de terrain à Saint-Thuribe: «Il fallait qu’on parte au plus vite»
• À lire aussi: Glissement de terrain majeur dans Portneuf: plus de 2000 mètres carrés emportés

«Visiblement, on n’aura pas notre propre petite maison blanche de Portneuf. Elle n’était pas faite dans le roc, celle-là», souligne tristement l’agriculteur Sylvain Trottier, faisant référence à la résidence qui avait survécu au déluge à Saguenay en 1996.

L’important glissement de terrain d’environ 15 000m2 de superficie avait déjà emporté une grange désaffectée et un cabanon dans les derniers jours.
Les pluies diluviennes, avec des accumulations 80% supérieures à la moyenne en juillet, ont saturé le sol argileux et elles sont à l’origine de l’événement.

Mais voilà qu’un prolongement de la demeure du fils de M. Trottier, qui semblait résister malgré sa situation précaire, a finalement cédé vers 10h30 vendredi matin, confronté au sol instable.
«On s’en doutait, ce n’était qu’une question de temps. Et le reste de la maison risque d’y passer», souligne le paternel, qui avait acheté le bâtiment il y a plus de 30 ans.
«Disons que l’émotion est très présente ce matin», ajoute celui qui dit n’avoir dormi que deux heures en deux jours depuis la tragédie.
Encore du mouvement
Parti en urgence de sa demeure au beau milieu de la nuit, le fils de M. Trottier n’a eu que le temps de prendre le nécessaire et mettre sa famille en sécurité.
La plupart de ses biens, et surtout de ses souvenirs, ont malheureusement dû être abandonnés sur place.
Et comme le sol ne s’est toujours pas stabilisé, il est impossible d’aller les récupérer.
«Les ingénieurs savent qu’il va y avoir encore du mouvement, c’est pour ça que le périmètre de sécurité est encore sur place. Un vol de drone doit être fait aujourd’hui», explique Sylvain Gallant, directeur régional au ministère de la Sécurité publique.
M. Gallant précise d’ailleurs que les analyses plus poussées ne peuvent être effectuées pour le moment.
Celles-ci nécessitent d’accéder à l’intérieur du site et d’y faire du forage et du sondage, mais la situation est encore trop précaire.
Entre-temps, l’électricité a pu être rétablie dans les autres maisons du rang de la Rivière-Blanche, qui demeure fermé à la circulation non locale, comme la route est toujours scindée en deux.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.