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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Déficit de 14 milliards et retour à l'équilibre: le ministre Eric Girard voit la vie en rose

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Photo portrait de Rémi Nadeau

Rémi Nadeau

2025-03-26T04:00:00Z
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Le Québec fait face à un déficit historique et le pilote des finances publiques se la joue comme un gambler qui croit encore que la chance va tourner.

Les finances publiques sont dans le rouge de près de 14 milliards$ pour cette année.

La situation était déjà précaire, elle a empiré avec les tarifs douaniers de Trump et leurs effets néfastes sur notre économie.

Étonnamment optimiste, Eric Girard mise sur la possibilité que le président américain se dégonfle en partie, et que ses surtaxes imposées se limitent à une moyenne de 10%.

Si tous nos produits sont frappés comme prévu d’un tarif de 25%, son plan tombera dans le dalot.

Il prévoit recueillir plus de 2 milliards$ d’ici 2030 d’une hausse d’imposition sur les gains en capital, que le gouvernement fédéral a pourtant mise au rancart.

Le grand argentier amateur de hockey rêve aussi d’une passe sur la palette de sa collègue Sonia LeBel.

Il lui demande de trouver 3 milliards$ d’ici 2030 en sabrant les dépenses du gouvernement.

Où sont les comptables?

Habituellement, dans un exercice financier, un comptable conseillera à son client de faire preuve de prudence.

De ne pas compter sur des revenus hypothétiques pour équilibrer son budget.

Où est donc le gouvernement de comptables que promettait la CAQ?

Ils sont maintenant peu nombreux, plusieurs ayant déserté au fil des ans, mais les membres de l’équipe caquiste issus de l’ADQ doivent se demander ce qu’ils font encore là.

On éponge en santé

Preuve que rien n’a changé?

En novembre, Christian Dubé, un des hommes de chiffres du gouvernement, assurait que les compressions de 1,5 milliard$ que devait appliquer son agence Santé Québec dans le réseau, c’était «non négociable».

Le ministre a relâché un peu de pression en janvier.

On comprend aujourd’hui que le gouvernement a repompé 1,6 milliard$ pour passer la moppe sur les déficits des établissements.

C’est bien d’éviter de toucher les services, mais encore une fois des décisions difficiles sont reportées.

En attendant, Eric Girard espère être sauvé par la Providence.

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