Meilleur marqueur du Rocket de Laval, Brandon Gignac a vite surmonté la déception

LAVAL | Brandon Gignac a passé trois semaines avec le Canadien le mois dernier et ce n’est pas qu’avec son petit bonheur qu’il est retourné avec le Rocket de Laval. 

Tout juste après avoir obtenu un premier contrat à deux volets avec le CH, l’attaquant originaire de Repentigny s’est joint au grand club où il a eu le temps de disputer sept matchs, marquant son premier but dans la LNH au passage.

Quand est venu le temps de faire le chemin inverse sur l’autoroute 15 pour rentrer à Laval, c’est la tête haute qu’il l’a fait.

«Dans la vie je suis positif alors j’essaie toujours de tourner les choses positivement, a-t-il confié après l’entraînement du Rocket mardi. C’est sûr que c’est dommage, je vivais mon rêve et je voulais rester là le plus longtemps possible, mais dans un autre sens, ici on vit quelque chose de beau, on essaie de se faire une place en séries et mon but c’est d’aider l’équipe.»

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Sur un nuage

Gignac, dont le seul autre passage dans la LNH n’avait duré qu’un match avec les Devils du New Jersey en 2019, a pleinement vécu son rêve, mais il a aussi eu une certaine forme de validation avec lui-même.

«Au début, j’étais comme sur un petit nuage et ça allait bien. Après ça, j’ai pris mes aises et je m’en venais de plus en plus à l’aise sur la patinoire. Ce sont deux games différentes ici [à Laval] et en haut», a-t-il noté en ajoutant qu’il avait eu de bons commentaires de la part de la direction.

«Je vais garder ça entre Kent [Hughes] et moi. Ils ont aimé ce que j’ai fait là-bas, j’ai eu une belle conversation avec Martin [St-Louis] aussi. Je pense que je suis capable de jouer dans cette ligue-là et me trouver un rôle.»

Et ne comptez pas sur lui pour devenir complaisant maintenant qu’il a une entente de la LNH en poche, contrat qui est valide jusqu’à la fin de la saison 2024-2025.

«C’est un beau contrat que j’ai reçu, mais ce n’est pas ce qui va faire que je me dis “wow, c’est ça que je veux”. Mon but dans la vie est de jouer dans la Ligue nationale le plus longtemps possible et je vais tout faire pour y arriver.»

Les points

À son retour avec le Rocket, Gignac a connu une disette de six matchs au cours desquels il n’a récolté qu’une toute petite passe. Il est facile de se dire que c’était l’effet de la déception d’être rétrogradé, mais il assure qu’il n’est rien.

«Les points, ça vaut ce que ça vaut je trouve. Il y a des fois où tu as beaucoup de chances de marquer et que ça ne marche pas et il y a des fois où tu as à peine de chances et ça entre.

«Ce sont des petits détails les points, tu le sais quand tu joues bien et quand tu ne joues pas bien et en ce moment, ça va correct pour moi.»

Il a ensuite explosé pour neuf points (3 buts, 6 passes) en trois rencontres. Gignac connaît, et de loin, la meilleure saison offensive de sa carrière et trône au sommet des marqueurs du Rocket avec 17 buts et 35 passes pour 52 points en 54 parties. Il est aussi à égalité au 10^e rang des marqueurs de la Ligue américaine et n’eut été sa parenthèse montréalaise, il serait certainement dans le top 5. Et pourtant, il ne porte pas trop attention à ses statistiques.

«Honnêtement, je ne regarde pas ça parce que je ne veux pas m’imposer cette pression-là.»

Joueur clé

Comme il l’a mentionné, Brandon Gignac veut maintenant aider le Rocket à se tailler une place en séries et son entraîneur, Jean-François Houle, ne cache pas qu’il est son joueur clé.

«C’est notre pilier offensif, il patine, il a beaucoup d’échappées, il contribue en avantage numérique et en désavantage numérique. C’est le joueur qui joue le plus sur notre équipe.»

Le Rocket est à trois points des Marlies de Toronto et de la dernière place en séries dans la division nord et Gignac ne veut pas rater le rendez-vous du printemps.

«On a vécu les séries à Laval et c’est malade mental, lance-t-il avec enthousiasme. Cette année, on a déjà battu notre record d’assistance et la saison n’est même pas finie alors je pense qu’on va essayer de leur donner ça.»