IMAGES | Geyser à Montréal: la Ville refuse de préciser dans quel état se trouvait la conduite brisée

La conduite dont le bris a provoqué un spectaculaire geyser à Montréal vendredi était «sous surveillance», selon une responsable de la Ville, qui a refusé de dévoiler dans quel état elle se trouvait à sa dernière inspection. 

• À lire aussi: Une importante fuite d’eau inonde le centre-ville de Montréal

• À lire aussi: Fuite d’eau maîtrisée à Montréal: «150 000 résidences» touchées par un avis d’ébullition, indique Valérie Plante

• À lire aussi: Fuite d’eau à Montréal: la conduite devait être inspectée en octobre prochain

«On avait une détérioration et c’est la raison pour laquelle la conduite était sous surveillance. Elle était dans un état qui nous a permis de conclure qu’on pouvait attendre une prochaine auscultation. C’est ça que je peux vous dire aujourd’hui», s’est contentée de répondre Chantal Morissette, directrice du Service de l’eau de la Ville de Montréal, en point de presse, lundi, accompagnée de la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Elle était alors talonnée de questions sur l’état précis dans lequel se trouvait la conduite d’eau de 84 pouces qui a cédé vendredi sous le boulevard René-Lévesque lors de sa dernière inspection, en 2018. Elle a toutefois refusé de donner plus de détails.

L’incident a provoqué un geyser de plusieurs mètres et a mené à l’inondation de dizaines de résidences et de commerces dans le secteur.

La prochaine inspection de la conduite brisée devait être effectuée en octobre.

Pas de «risque zéro»

«C’est vraiment une question d’analyse de risque, de voir est-ce qu’elle est capable encore de durer plusieurs années? Le risque zéro n’existe pas», a soutenu M^me Morissette.

Les responsables n'avaient pas non plus d'explications à donner quant à la cause exacte de la rupture de l'aqueduc, mais ont promis d'en fournir éventuellement.

«Ce n'était pas une conduite en fin de vie, elle était somme toute assez récente. [...] Évidemment, on va pouvoir trouver la raison et s'assurer que ça ne se reproduise plus», a déclaré M^me Plante.

«L’armature qui retient la conduite, on le voit, ça a été corrodé», a simplement observé M^me Morissette de son côté, en énumérant que différents facteurs expliquaient normalement la dégradation d'une conduite, comme la pression à l'intérieur de celle-ci et ce qui se retrouve autour, comme le sel de déglaçage omniprésent dans les rues en hiver.

Des semaines avant les travaux

Montréal compte rouvrir partiellement la circulation plus tard cette semaine sur le boulevard René-Lévesque. «On va mettre une plaque d’acier sur la conduite de 84 pouces et on va remblayer», a précisé la directrice.

Or, il faudra des semaines pour amorcer le remplacement de la conduite qui a cédé en raison des délais pour commander les pièces requises que la Ville n'a pas actuellement.

«On n’a pas de stock de conduites de ce diamètre dans nos inventaires», a souligné M^me Morissette.

La mairesse Plante a de son côté dressé le bilan d'une «grosse semaine» en matière d'inondations. En sept jours, les pluies torrentielles et le geyser du centre-ville ont inondé plus de 300 bâtiments privés et 60 édifices municipaux sur l'île de Montréal.

Également, 16 citoyens touchés par la fuite d'eau de vendredi ont demandé l'aide de la Croix-Rouge.