Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

«Génocide» allégué de fermiers blancs: «une condescendance crasse» de la part de Donald Trump, selon l’écrivaine Lucie Pagé

Partager

Agence QMI

2025-05-22T20:45:07Z
2025-05-22T21:01:14Z
Partager

L’écrivaine Lucie Pagé a été abasourdie lorsqu’elle a vu l’embuscade tendue mercredi par Donald Trump au président sud-africain concernant des allégations non vérifiées de «génocide» de fermiers blancs.

• À lire aussi: Les Sud-Africains atterrés par les «fausses accusations» de «génocide» de Trump

• À lire aussi: Vidéo de Trump sur l’Afrique du Sud: voici des erreurs prêtant à confusion qui se trouvaient dans le montage

• À lire aussi: EN VIDÉO | Échange tendu au Bureau ovale: Trump tend une embuscade au président sud-africain sur des allégations non vérifiées de «génocide» d'agriculteurs blancs

L’autrice de «Mon Afrique», qui vit depuis vingt ans entre le Québec et l’Afrique du Sud, peine à croire qu’un chef d’État aussi puissant puisse alléguer de telles choses en 2025.

«C’est d’une tristesse inouïe d’entendre ça aujourd’hui, dit-elle, dans une entrevue accordée à TVA Nouvelles. C’est d’une condescendance crasse de penser ça parce que c’est un pays africain. Il n’y a aucun génocide de blancs.»

«Les blancs sont très heureux en général ici en Afrique du Sud, ajoute-t-elle. Les blancs sont même très confortables, ils sont vingt fois plus riches que les noirs. Il n’y a pas de réfugiés blancs. Il y a des figurants d’une mise en scène par Trump et son administration.»

Mme Pagé explique que les fermiers sont visés par des crimes en raison de leur localisation en retrait des centres urbains et de la pauvreté qui est très répandue dans le pays.

«Il y a du crime en Afrique du Sud, mais personne n’est tué parce qu’il est blanc ou parce qu’il est fermier. Les fermiers ont des habitations isolées avec pas trop de sécurité dans un pays où une personne sur deux ne mange pas à sa faim.»

«C’est pour l’argent qu’ils le font [...], pas parce qu’ils sont blancs. Ça n’a rien à voir avec leur race. La plupart des meurtres, ce sont des vols qui ont mal tourné.»

L’utilisation du mot «génocide» dérange profondément l’écrivaine.

«Je pensais qu’on était dans une satire politique, mentionne-t-elle. Ça ne se peut pas que l’administration d’un des pays les plus importants au monde puisse propager de fausses rumeurs terribles. Génocide, c’est un mot grave.»

«Il faut savoir qu’il y a autant de fermiers noirs, sinon plus, qui sont victimes de crimes, renchérit-elle. Les blancs sont 7% de la population, mais seulement 2% des victimes de meurtres. 85% des terres appartiennent encore aux blancs.»

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus

Publicité
Publicité