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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Geneviève Sabourin réussit à faire reporter son procès pour voies de fait

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Yves Poirier

2021-11-01T14:49:49Z
2021-11-01T17:53:41Z
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Le procès pour voie de fait à l’endroit d’un constable spécial de Geneviève Sabourin, qui devait s’amorcer lundi au palais de justice de Longueuil, a été remis à plus tard.

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L’ex-actrice en fait la demande en matinée, lundi, non sans faire de vagues.

Devenue tristement célèbre en 2013 après sa condamnation à six mois de prison dans l’affaire de harcèlement l’opposant à Alec Baldwin, la femme a affirmé qu’elle n’avait pas d’argent pour retenir les services d’un avocat et qu’elle n’arriverait pas à se défendre seule.

Les faits allégués remontent au 9 juillet 2019, alors que Geneviève Sabourin aurait posé des gestes dans une salle d’audience en résistant au constable spécial Ian-Alexis Beaulieu.

L’incident s’est transformé en accusations de voie de fait, de menaces et d’entrave au travail d’un constable spécial.

Interrompant à maintes reprises le juge qui s’est montré excessivement patient lundi matin, Mme Sabourin s’est proclamée innocente, admettant qu’elle n’avait pas la compétence de se défendre seule.

«Je veux un procès juste et équitable. J’ai mauvaise réputation en raison de l’affaire Alec Baldwin et il y a des préjugés contre moi. Le dossier a été médiatisé partout sur la planète. Pour moi, c’est comme si j’avais fait 10 ans de prison au sein de la communauté. Qu’on arrête de faire des audiences et de gaspiller l’argent des contribuables», a-t-elle déclaré dans la salle d’audience, se disant victime de discrimination de la part du ministère public.

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Le juge a finalement coupé court à ses arguments. «Je ne suis pas ici pour juger de votre vie, et des choses du passé, je suis ici pour juger de l’affaire qui remonte à juillet 2019.»   

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De plus, Geneviève Sabourin a demandé l’arrêt Jordan pour mettre fin au procès parce qu’elle juge les délais déraisonnables. Le juge lui a expliqué qu’elle devait présenter une demande écrite.

Demande inusitée

Autre fait particulier, Mme Sabourin a indiqué, en se tournant vers le constable spécial présent dans la salle d’audience pour assurer la sécurité des lieux, «avoir peur des gens armés. Mon stress est à 300%.»

Le juge lui a dit qu’elle n’avait pas à stresser et que son travail consistait à protéger les gens présents. Le magistrat a refusé la requête de Geneviève Sabourin, qui souhaitait le retrait du constable spécial.

«On m’a sortie de la salle d’audience en me faisant mal. Et je n’ai pas porté voies de fait. Ce sont les constables spéciaux qui m’ont presque brisé le bras. Ils prétendent le contraire parce que j’ai fait une plainte en déontologie, parce qu’ils m’ont blessée et c’était volontaire pour que je sorte de l’audience», a-t-elle détaillé.

Mme Sabourin a par la suite nié avoir menacé d’utiliser son stylo pour blesser un constable.

Du côté de la couronne, Me Frédérique Malouin s’est opposé au report du procès de Mme Sabourin.

«Depuis le début des procédures, elle n’est pas représentée. Plusieurs avocats se sont même proposés pour la représenter, le ministère public va vous demander de rejeter sa requête et qu’on procède», a expliqué Me Malouin.

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