Geneviève Everell révèle ce qui fait craquer son amoureux
Geneviève Everell anime le balado «En toute franchise», disponible sur toutes les plateformes.
Samuel Pradier
Un an après avoir reçu un diagnostic de cancer du sein, la cheffe et entrepreneure n’a rien perdu de son côté pétillant, et elle embrasse la vie avec encore plus de passion, d’amour et de résilience. Elle a accepté de nous livrer quelques secrets.
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1) Enfant, je ne me voyais pas dans l’avenir
Je n’ai pas eu une enfance normale, je l’ai déjà raconté. J’ai rapidement été la mère de ma mère, et dans cette situation, je n’avais pas d’espace pour imaginer ce que je voulais faire plus tard dans la vie. Je n’ai jamais pensé à ça. J’ai l’impression d’avoir eu le devoir de m’occuper de ma mère, sans nécessairement me permettre de penser à mon avenir à moi. J’étais uniquement dans le moment présent, qui était très prenant. Quand tu es élevée par des gens sur l’aide sociale qui consomment beaucoup, dans un climat de violence conjugale, tu reçois peu de conseils pour t’aiguiller vers un quelconque avenir. Ce n’était pas quelque chose qui était à ma disposition, je ne pensais même pas à me sortir de là.
2) J’ai travaillé dans un McDonald’s
J’ai été adulte assez rapidement à l’adolescence. En allant chez des amis, en côtoyant plus de gens à l’école secondaire, je me suis rendu compte que la vie pouvait être différente de ce que j’avais vécu jusque-là. J’ai commencé à me dire que je pourrais avoir ma propre vie, et qu’elle serait meilleure... Cependant, je dois dire que je n’ai jamais eu honte de ma situation parce que ça ne paraissait pas vraiment. Une cousine me donnait des vêtements, je travaillais à la cafétéria de l’école au dîner... Ma réputation était sauve et j’ai pu faire partie d’une belle gang. J’avais aussi une confiance en moi qui me permettait de garder la tête haute. D’ailleurs, mon premier emploi a été dans un McDonald’s, où j’ai appris beaucoup sur le travail d’équipe, le service à la clientèle, la rationalisation des produits... Je trouve ce genre d’emplois tout à fait pertinent pour commencer dans le monde du travail.
3) Je suis ouverte sur le plan spirituel
Je suis assez curieuse face aux croyances et à la spiritualité. Je m'écoute beaucoup et j’essaie de suivre mon intuition. J’essaie aussi d’être attentive aux signes. En fait, je fais beaucoup confiance à la vie. Toutes les fois où je n’ai pas écouté mon intuition ou mon feeling, j’aurais dû. J’y accorde donc encore plus d’importance aujourd’hui. Je m’intéresse aussi à l’ésotérisme sous toutes ses formes. J’écris beaucoup dans mon journal et j’envoie des messages dans l’univers. Déjà, quand j’étais petite, j’écrivais tout ce que je pouvais. J’ai toujours des carnets de notes avec moi. J’y écris autant des idées de recettes que ma liste de choses à faire, ou les émotions que j’ai vécues dans la journée. C’est vraiment thérapeutique. Je dirais même que ça m’a sauvée dans des moments où j’avais besoin de m’extérioriser. Au lieu de parler à un psy, j’écris!

4) Mon chum aime mon côté fonceur
On vient de traverser la maladie ensemble et je suis la mère de sa petite fille: je pense pouvoir dire que mon conjoint, Nicholas, ressent beaucoup de fierté envers moi. Je sais qu’il admire mon côté entrepreneur, entreprenant et fonceur. Il y a aussi un grand respect entre nous. Mon chum fait de l’humour et je l’admire énormément. Il essaie de faire sa place dans cet univers-là. On est donc tous les deux au diapason, en souhaitant se réaliser dans nos domaines respectifs. Le fait d’avoir traversé la maladie ensemble nous permet de nous voir différemment. Les petits soucis du quotidien sont devenus secondaires, car l’important était de se soutenir et de guérir. On se regarde aujourd’hui avec plus d’empathie, de respect et de résilience. On s’est dit que si on arrivait à passer à travers ça, on serait assez forts pour passer à travers beaucoup de choses. On ne souhaite jamais être malade, mais on apprend beaucoup d’un épisode comme celui-là.
5) On s’est mariés dans une chapelle à Las Vegas
Parmi mes plus beaux voyages, certains me rendent nostalgique — comme lorsque j’allais en camping avec ma mère et qu’elle m’apprenait à pêcher. Quand elle allait bien, ma mère adorait pêcher le saumon; ça doit être pour ça que c’est mon poisson préféré aujourd’hui! Mon dernier voyage était à Las Vegas, avec mon amoureux. C’était vraiment exceptionnel. On a été chanceux d’y passer 72 heures, juste tous les deux. Ça nous a permis de nous retrouver après une année difficile. Ma meilleure amie s’occupait de notre fille, Millie-Love. Nicholas et moi, on en a profité pour aller se marier dans une chapelle, devant Elvis. Au début, c’était vraiment pour rire, mais honnêtement, je le conseille à tout le monde. C’était un voyage éclair, mais on n’a pas eu le temps de s’ennuyer!
6) J’aurais aimé connaître ma mère autrement
J’aurais aimé connaître ma mère autrement que sous l’effet de la consommation. J’aurais souhaité rencontrer sa vraie personne, mais je ne l’ai jamais vue à jeun. C’était une femme qui avait besoin de consommer. Quand il y avait des moments d’accalmie, c’était bien malgré elle. J’aurais vraiment aimé savoir qui elle était en vérité, au fond d’elle-même; ce qu’elle pensait de la vie. Je trouve ça dommage de ne pas avoir eu accès à cette personne-là.
7) Actuellement, je vis mon rêve de bonheur
J’ai l’impression d’avoir une super belle vie, et ce, même si je viens de traverser la maladie. Je vis de ma passion, j’ai des enfants en santé, je suis en santé, et j’ai la chance de m’être fait ma propre famille avec mes amis. Je n’ai besoin de rien de plus. Tant que je continue à cuisiner pour le reste de ma vie, je serai heureuse. Je n’en demande pas beaucoup, je n’ai pas d’aspirations de grandeur ou de richesse. Je ne veux pas forcément que Sushi à la maison devienne un immense réseau de franchises en perçant le marché américain, par exemple. Mon but est de continuer à avoir une belle vie. Je ne manque de rien, je suis gâtée. Je veux continuer de faire ce que j’aime et d’être entourée des personnes qui me sont chères, parce qu’au final, c’est le plus important.