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Culture

Geneviève Dorion-Coupal retrouve son mari aux quatre coins du monde

«ABBA Célébration» est présenté à l’Espace St-Denis de Montréal jusqu’au 5 juillet et du 26 novembre au 7 décembre au Théâtre Capitole de Québec. Infos: espacestdenis.com et theatrecapitole.com.

Patrick Seguin / TVA Publications
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Michèle Lemieux

2025-06-05T10:00:00Z
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L’usure provoquée par des années de danse a incité la chorégraphe et metteuse en scène à prendre le taureau par les cornes pour régler le problème. Aujourd’hui, elle parcourt le monde pour collaborer à de nombreux projets... et pour retrouver son mari. Rencontre avec une globe-trotter épanouie.

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Geneviève, vous mettez en scène ABBA Célébration, un spectacle qu’on imagine irrésistible!

C’est vrai que c’est un projet qui a une longueur d’avance, car la musique d’ABBA est encore tellement populaire! C’est fabuleux, car elle rejoint toutes les générations, même les plus jeunes. L’idée de ce spectacle vient de Jean Pilote, avec qui j’ai fait mille productions. C’est un souper-spectacle présenté au Studio-Cabaret de l’Espace St-Denis à Montréal. Comme nous servons une cuisine grecque, j’ai choisi de m’inspirer de la petite île de Milos, en Grèce. J’ai divisé l’expérience en deux. Durant le souper, les gens se retrouvent à Milos alors que les musiciens jouent les tubes d’ABBA à la grecque, avec bouzouki et guitare sèche. Puis, nous basculons vers le ciel étoilé avec la musique d’ABBA. Ce n’est pas un spectacle qui personnifie les membres du groupe, mais on retrouve l’effervescence, la brillance, l’iridescence de la musique d’ABBA. Outre les succès Take a Chance, Night Fever et Super Trouper, il y a des bijoux qu’on connaît peu. Par la suite, nous nous installerons au Capitole de Québec en novembre et décembre. Et nous serons de retour avec ce spectacle l’année prochaine.

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Avez-vous d’autres projets au programme?

Oui, je suis de trois, quatre projets en même temps. Je ne dors pas beaucoup... (sourire) J’ai des projets à l’étranger. Je travaille avec le Cirque du Soleil et Les 7 Doigts. J’ai des projets avec Chanteurs masqués et l’ADISQ. Ces dernières années, je n’ai pas été beaucoup à Montréal. Les projets avec le Cirque du Soleil m’ont amenée en Europe, en Arabie saoudite, etc. J’arrive d’un projet en Thaïlande et à Capri, où j’ai travaillé avec des producteurs étrangers. Maintenant, je fais presque uniquement de la mise en scène et, de temps en temps, de la chorégraphie acrobatique avec le cirque. J’ai le plaisir, l’honneur et le luxe d’avoir mes équipes de chorégraphes.

Est-ce parfois difficile d’être constamment à l’étranger?

Non, pas du tout, car je ne pars jamais de longs moments. Pour la plupart des projets, la préparation, la conception, la création se font ici. Par la suite, je me rends sur place. C’est génial! Et en plus, mes enfants sont grands, maintenant...

Patrick Seguin / TVA Publications
Patrick Seguin / TVA Publications

Et votre amoureux est pilote d’avion. Ça fait beaucoup de déplacements au sein du couple...

Mon amoureux et moi, nous nous attrapons au vol, c’est le cas de le dire. La vie est bien faite: nous arrivons toujours à nous retrouver quelque part. C’est vraiment fabuleux!

Vous vous donnez rendez-vous à travers le monde?

Oui, je l’invite à venir me rejoindre dans une ville où je me trouve ou je vais le voir à l’aéroport, et je repars. C’est très excitant...

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Avouons que c’est une vie de couple peu banale...

Non, elle n’est pas banale, notre vie. (rires) Avec mon amoureux, il y a des moments incontournables. Il essaie toujours d’être présent aux premières, par exemple. C’est dans ces moments que j’ai besoin de son œil, de ses conseils. J’aime avoir son soutien. Il a un point de vue super critique et juste.

Depuis combien de temps êtes-vous avec lui?

Ça fait 15 ans. Nous nous sommes mariés à Bali en 2012. Quant à mes enfants, ils se promènent autant que moi. Mon fils bouge beaucoup pour son travail. Il est photographe et se promène sans arrêt. Ma fille se promène à Montréal, mais j’ai bien de la difficulté à l’attraper. Nous avons établi ce mouvement familial. Nous n’avons pas l’impression d’être loin. Ils sont en santé, bien et heureux dans leur vie.

Que de chemin vous avez parcouru depuis que vous avez décidé de faire de la danse votre carrière...

La danse fait encore partie de ma vie, mais d’une autre façon. Je n’ai jamais fait une cassure entre deux métiers. J’ai toujours joint l’un à l’autre.

Quelle est la place de la danse dans votre vie, aujourd’hui?

Elle fait partie de la plupart de mes projets. Dans ma vie personnelle, je ne suis plus de cours de danse, mais je cours beaucoup. J’aime ça. Je pense que mon corps est bien content de ce qu’il a fait. (rires) J’ai des maux de corps épouvantables! Par exemple, j’ai toujours mal au cou.

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C’est ce qu’on appelle l’usure?

Oui, c’est de l’usure parce que je n’ai pas été une danseuse blessée. J’ai eu très, très peu de blessures dans ma longue carrière. Mais il y a une usure inévitable. J’ai une nouvelle hanche. Il y a deux ans, j’ai décidé de passer à l’action. Ça m’a pris trois ans avant de me décider. À chaque fois que je décidais de me faire opérer, je changeais d’idée. J’avais toujours pensé qu’on ne pouvait pas changer la mécanique sans conséquences, car d’autres problèmes allaient survenir. Comme j’avais de la difficulté à démontrer les mouvements, que j’avais de la misère à travailler, j’ai décidé d’aller de l’avant. Juste marcher me faisait mal. Je m’arrêtais aux 15 minutes et je consommais une bouteille d’Advil tous les mois. C’est ça, la vie d’un danseur. Le médecin ne comprenait pas que je puisse encore marcher. C’est horrible comme j’ai pu souffrir ces dernières années.

L’opération a donc changé votre vie?

Oui, et je suis prête pour le demi-marathon auquel je participerai au mois de septembre. J’ai toujours couru et l’opération m’a permis de continuer à le faire. Et surtout, je suis capable de démontrer les mouvements. Il faut que mon corps suive. Il y a eu un changement complet de la hanche. C’est très courant pour les femmes de 70 ou 80 ans. Je suis bien contente de l’avoir fait.

Ça démontre à quel point vous avez poussé la machine, sans vous plaindre.

C’est vrai. Les danseurs ont une certaine rigidité dans leur façon de faire. On est très, très, très durs avec nous-mêmes. Je trouve que les jeunes sont meilleurs sur ce point, mais notre génération pouvait danser 10 heures, travailler sur le béton et ne jamais dire un mot. Heureusement, aujourd'hui, on est plus vigilants pour que les danseurs travaillent dans de meilleures conditions. On fait plus attention à leur corps.

Les carrières en danse s'arrêtent tôt, tandis que la vôtre se poursuit...

J'avais la quarantaine avancée quand j'ai fait Chicago. En 2018, avec le Cirque du Soleil, j’ai tenu le rôle principal d'un show qui s'appelait Divas, en Espagne. Et je devais danser. Je faisais office de toutes les divas. On m'avait vraiment ressortie des boules à mites... (sourire) Je me suis mise à m’entraîner à fond parce que mon corps n’était plus habile. Ce contrat m’a remise dans la danse, mais c’est après ce mandat que j’ai décidé de me faire opérer. Il n’était pas question que je continue à être brisée comme ça... Encore aujourd’hui, j’ai besoin de mouvement. Je ne suis pas celle qui reste assise dans son divan à lire des romans. Ce n’est pas mon énergie. Je réserve ça pour quand je serai grande... (rires)

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