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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Réseau de la santé: gel d’embauche dans les équipes volantes, selon la FSSS-CSN

Photo d’archives
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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2024-11-28T18:44:09Z
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Le gouvernement Legault procède à un gel d’embauches pour les équipes volantes censées aider le réseau de la santé en région éloignée, affirme la FSSS-CSN. Québec nie cette affirmation et se dit plutôt victime de son succès.

«Hier après-midi, notre employeur nous a annoncé le gel d’embauches et le gel du déploiement des gens qui ne sont pas encore déployés», explique Julien Houle, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSS de la Montérégie Centre – CSN.

Son organisation représente les préposés aux bénéficiaires qui sont envoyés notamment sur la Côte-Nord et en Abitibi-Témiscamingue afin de prêter main-forte aux hôpitaux et CHSLD aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre.

À l’Hôpital Sainte-Justine, d’où proviennent les infirmières de l’équipe volante publique, une discussion similaire a eu lieu avec le syndicat.

Après avoir constaté qu’il n’y avait plus aucune offre d’emploi sur le site du gouvernement dédié à l’équipe volante, Élisabeth Gagnon-Tremblay s’est adressée à l’employeur. «Il m’a dit que, pour le moment, il ne pouvait pas procéder à des embauches», raconte la présidente du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine-CSN.

Québec dément

Après la publication d’un communiqué pour dénoncer la situation, le ministre de la Santé a publié un message sur la plateforme X pour démentir tout gel d’embauche au sein des équipes volantes.

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«Nous voulons être flexibles et les équipes volantes vont en ce sens», écrit Christian Dubé.

Du côté de l’agence Santé Québec, on assure avoir en main toutes les candidatures nécessaires, tout en niant aussi l’imposition d’un gel.

«Nous avons actuellement un grand nombre de candidatures potentielles dans nos systèmes, dont plus d’une centaine en évaluation. Les affichages externes reprendront graduellement lorsque de nouvelles candidatures seront requises», affirme son porte-parole, Jean Nicolas Aubé.

Quant à l’affirmation selon laquelle des personnes prêtes à partir n’auraient pas été déployées, il explique que les besoins de l’établissement qui devait les accueillir ont changé. «Cela a eu un impact sur le déploiement de certains membres de l’équipe volante publique. Nous travaillons à les réaffecter», explique-t-il.

Crédibilité

Mais ces explications ne satisfont pas le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

«Sur la Côte-Nord, il y a seulement 38 infirmières de déployées. On nous dit que ce n’est pas suffisant», note Réjean Leclerc.

D’autant plus que ces postes sont, par définition, temporaires. «Qu’est-ce qui va arriver, quand les gens vont quitter, s’il n’y a pas de nouvelles personnes qui se présentent? C’est un gel d’embauches», dit-il.

La décision survient au moment où Québec cherche à renflouer un déficit historique de 11 milliards $, mais aussi juste avant des négociations avec les syndicats pour pérenniser les équipes volantes, qui fonctionnent présentement grâce à une entente provisoire.

Réjean Leclerc avoue ne pas savoir laquelle de ces deux raisons pourrait motiver Québec à procéder à un gel d’embauches.

Chose certaine, le président de la FSSS-CSN ne fait pas grand cas de dénégations de Québec. «La crédibilité de la CAQ ne vaut plus grand-chose», laisse-t-il tomber.

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