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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Gaza: le rejet par Israël de la solution à deux États est «inacceptable», dit le chef de l'ONU

AFP
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Agence France Presse

2024-01-23T20:00:47Z
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Le rejet par le gouvernement israélien d'une solution à deux États, avec un État palestinien indépendant aux côtés d'Israël, est «inacceptable» et risque de «prolonger le conflit», a déclaré mardi le secrétaire général de l'ONU devant le Conseil de sécurité.

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«Le rejet clair et répété la semaine dernière de la solution à deux États au plus haut niveau du gouvernement israélien est inacceptable», a estimé Antonio Guterres lors de cette réunion du Conseil en présence de nombreux ministres des Affaires étrangères.

«Ce refus, et le déni du droit du peuple palestinien à avoir un État, pourrait prolonger indéfiniment un conflit qui est devenu une menace majeure pour la paix et la sécurité internationales», a-t-il ajouté à New York.

«Il pourrait exacerber la polarisation et encourager les extrémistes partout».

«Le droit du peuple palestinien à construire son propre État totalement indépendant doit être reconnu par tous. Et tout refus d'accepter la solution à deux États par toute partie doit être fermement rejeté», a-t-il martelé, estimant que cette solution était "le seul moyen de parvenir à une paix durable et équitable en Israël, en Palestine et dans toute la région».

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Le gouvernement israélien refuse de discuter d'une «solution à deux États», irritant la communauté internationale, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réaffirmé la semaine dernière son opposition à une «souveraineté palestinienne».

Il avait auparavant déjà affirmé qu'Israël devait contrôler la sécurité de "l'ensemble du territoire situé à l'ouest du Jourdain", englobant ainsi la Cisjordanie occupée et Gaza.

«L'occupation israélienne doit prendre fin», a réclamé Antonio Guterres, répétant d'autre part à nouveau son appel à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat».

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de plus de 1 140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Israël a juré «d'anéantir» le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et a lancé une vaste opération militaire qui a tué 25 490 Palestiniens, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le ministère de la Santé du Hamas.

«La population de Gaza dans son ensemble subit des destructions à une échelle et un rythme sans parallèle dans l'Histoire récente. Rien ne peut justifier la punition collective du peuple palestinien», a déclaré Antonio Guterres.

Il a également réclamé l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide humanitaire vers la bande de Gaza, toujours largement insuffisante pour plus de 2 millions d'habitants, ainsi que la reprise des opérations du port israélien d'Ashdod.

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