Gaza: le Hamas fait état de discussions directes avec les États-Unis à Doha

AFP
Des représentants du Hamas et des États-Unis ont eu des discussions directes à Doha, ont annoncé dimanche à l’AFP deux responsables du mouvement islamiste palestinien, l’un d’eux faisant état de «progrès» en vue d’une trêve à Gaza.
«Des pourparlers directs ont eu lieu à Doha entre la direction du Hamas et les États-Unis concernant un cessez-le-feu, un échange de prisonniers [otages israéliens contre prisonniers palestiniens] et l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza», a dit l’un des responsables, assurant que les «discussions sont toujours en cours».
• À lire aussi: Gaza: Israël dit soutenir «pleinement» le plan américain de l’aide humanitaire
• À lire aussi: Au moins un mort dans les nouvelles frappes israéliennes sur le sud du Liban
• À lire aussi: Israël menace de faire à Téhéran ce qu’il a «fait au Hamas à Gaza»
Un deuxième responsable du Hamas a affirmé que «des progrès» avaient «été réalisés [...], notamment sur l’entrée de l’aide dans la bande de Gaza, les négociations en cours sur un échange de prisonniers, en particulier concernant [l’otage israélo-américain] Edan Alexander, ainsi que sur le cessez-le-feu dans la bande de Gaza».
Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive dans la bande de Gaza avec l’objectif déclaré de contraindre le Hamas à libérer les otages qui y sont encore retenus depuis l’attaque sans précédent perpétrée sur son sol par le mouvement palestinien le 7 octobre 2023.
Un cessez-le-feu entre le 19 janvier et le 17 mars avait permis de sortir de Gaza 33 otages israéliens – dont 8 morts – en échange de la libération de quelque 1800 Palestiniens (dont des enfants) détenus par Israël.
Les négociations en vue de mettre fin aux combats, enjeu d’une médiation de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis, sont pour l’heure restées infructueuses.
«Les prochaines heures sont cruciales», a souligné le premier responsable.
Réclamant «un accord complet» qui mette fin à la guerre, le Hamas a rejeté le 18 avril une proposition israélienne de trêve d’au moins 45 jours qui prévoyait l’échange d’otages israéliens contre la libération de prisonniers palestiniens détenus par Israël et une autorisation de faire entrer l’aide humanitaire dans Gaza.
Israël, de son côté, exige le retour de tous les otages et une démilitarisation de la bande de Gaza.