Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Gaza: le Hamas et Israël reprennent les négociations indirectes avant une rencontre Trump-Nétanyahou

Partager

AFP

2025-07-07T13:12:29Z
2025-07-07T14:05:07Z
Partager

De nouvelles négociations indirectes entre Israël et le Hamas doivent reprendre lundi au Qatar en vue d’un accord de trêve dans la bande de Gaza, espéré pour «cette semaine» par le président américain, Donald Trump, qui rencontre dans la soirée à Washington le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

• À lire aussi: Gaza: Nétanyahou à Washington, Trump espère un accord Israël-Hamas «cette semaine»

• À lire aussi: Une trêve en vue à Gaza? Donald Trump fait ses preuves au Moyen-Orient, selon un chercheur

M. Trump a estimé dimanche qu’il existait «de bonnes chances» de parvenir à un accord de trêve dans le territoire palestinien, ravagé par 21 mois de guerre. «Nous avons déjà fait sortir beaucoup d’otages, mais en ce qui concerne les otages restants, un bon nombre vont sortir. Nous pensons y parvenir cette semaine», a-t-il déclaré à des journalistes.

Avant de s’envoler pour les États-Unis, M. Nétanyahou a estimé que sa rencontre avec M. Trump pouvait «contribuer à faire avancer ce résultat que nous espérons tous».

Un responsable palestinien au fait des discussions a déclaré lundi que les discussions indirectes devaient reprendre dans la matinée à Doha entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël. À 12h30 GMT, il n’y avait cependant aucune confirmation de reprise des négociations.

Publicité

Elles portent «sur les mécanismes de mise en œuvre» d’un accord de cessez-le-feu et d’un «échange» d’otages retenus à Gaza contre des Palestiniens détenus en Israël, ajoute ce responsable dans une déclaration à l’AFP. Cette source a requis l’anonymat.

La rencontre entre MM. Trump et Nétanyahou n’est pas prévue avant 18h30 (22h30 GMT) et aura lieu sans la présence habituelle des journalistes, a fait savoir la Maison-Blanche.

Le président américain, qui recevra lundi M. Nétanyahou pour la troisième fois en moins de six mois, pousse pour une trêve dans la bande de Gaza, plongée dans une situation humanitaire critique.

Selon le responsable palestinien au fait des discussions au Qatar, une session exploratoire s’est tenue hier soir (dimanche) à Doha, via les médiateurs. Elle portait sur un «échange de points de vue concernant le mécanisme pour l’échange d’otages et de prisonniers, le cessez-le-feu et le retrait [israélien]».

La délégation du Hamas se trouvait dans une salle et la délégation israélienne dans une autre, dans le même bâtiment, a-t-il précisé.

«Bonne foi»

«Le Hamas est sérieux et soucieux d’aboutir à un accord pour mettre fin à la guerre et à la souffrance d[u] peuple [palestinien], à condition que la partie israélienne fasse preuve de bonne foi et ne cherche pas à entraver ou à faire traîner le processus», a affirmé le responsable palestinien.

Benyamin Nétanyahou a indiqué la semaine dernière avoir donné à ses négociateurs des «instructions claires»: parvenir à un accord «aux conditions que [les Israéliens ont] acceptées».

Le dirigeant israélien a jugé «inacceptables» samedi les «changements que le Hamas cherch[ait] à apporter à la proposition» initialement parrainée par les États-Unis et transmise par les médiateurs qatari et égyptien.

Publicité

Des sources palestiniennes proches des discussions ont indiqué que la proposition comprenait une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait 10 otages encore en vie et remettrait des corps de captifs morts en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.

Les changements réclamés par le mouvement islamiste, d’après ces sources, portent sur les modalités du retrait des troupes israéliennes de Gaza, des garanties qu’il souhaite obtenir sur l’arrêt des hostilités, après les 60 jours, et sur une reprise en main de la distribution de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.

M. Nétanyahou détient une «mission importante» à Washington, a déclaré le président israélien, Isaac Herzog, après l’avoir rencontré dimanche matin: «faire avancer un accord pour ramener tous [les] otages à la maison».

12 morts lundi

Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, à l’origine de la guerre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.

Une première trêve d’une semaine en novembre 2023, puis une deuxième de deux mois au début de 2025, ont permis le retour de nombreux otages en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.

Dans la bande de Gaza, dont les plus de deux millions d’habitants, maintes fois déplacés, vivent dans des conditions terribles, selon l’ONU et des ONG, la Défense civile a fait état de la mort de 12 personnes, tuées lundi par des tirs ou de nouveaux bombardements israéliens. L’AFP a contacté l’armée israélienne à ce sujet.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias et des difficultés d’accès à Gaza, il est extrêmement difficile pour l’AFP de vérifier de manière indépendante les affirmations des différentes parties.

L’attaque du 7 octobre a fait 1219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.

Au moins 57 523 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.

Publicité
Publicité