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L'article provient de TVA Nouvelles
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Gaza: des ONG de défense des journalistes demandent à l’UE de faire pression sur Israël

AFP
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2024-08-26T06:31:08Z
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Une soixantaine d’organisations internationales défendant la presse demandent lundi à l’Union européenne de suspendre son accord d’association avec Israël, après bientôt onze mois d’atteintes à la liberté des médias et de décès «sans précédent» de journalistes dans la guerre avec le Hamas.

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Depuis l’attaque du mouvement islamiste le 7 octobre sur le sol israélien, le gouvernement de Benjamin Nétanyahou a pris une série de mesures «pour restreindre la liberté des médias qui a abouti dans les faits à l’établissement d’un régime de censure», écrivent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF), Human Rights Watch (HRW) et la Fédération européenne des journalistes (EFJ), dans une lettre dont l’AFP a obtenu la copie.

Ils demandent au chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, et au commissaire au Commerce, Valdis Dombrovskis, la suspension de l’accord d’association – qui porte notamment sur les échanges commerciaux – et «des sanctions ciblées contre les responsables» de violations des droits de la personne.

Depuis le 7 octobre 2023, plus de 100 journalistes palestiniens sont morts dans le conflit, ainsi que deux Israéliens et trois Libanais, ce qui en fait «la période la plus meurtrière» pour la presse depuis des décennies. Certaines des victimes ont pu avoir été «ciblées» par Israël, accusent les organisations signataires.

Les ONG rappellent aussi l’interdiction de fait pour les journalistes étrangers d’accéder à la bande de Gaza et les «détentions arbitraires» de professionnels de l’information, avec au moins 49 d’entre eux arrêtés.

«L’effet cumulé de ces abus crée les conditions pour un vide de l’information, et laisse également place à de la propagande et de la désinformation», pointent les signataires.

Ils réclament de «maintenir la liberté» des médias, de «protéger la vie des journalistes» et de «mettre fin à l’impunité», à l’approche d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE, le 29 août à Bruxelles.

L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1199 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 105 sont toujours à Gaza dont 34 déclarées mortes par l’armée.

La campagne militaire israélienne lancée en représailles a fait à ce jour (dimanche) 40 405 morts et 93 468 blessés dans le territoire palestinien, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.

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