Gary Bettman martèle qu'il n'y a aucune expansion en vue dans la LNH: «Personne n’a posé sa candidature»

TORONTO | La LNH n’a jamais été en aussi bonne santé. Les coffres sont pleins, le plafond salarial augmente. Devant cette réalité, Gary Bettman et les 32 propriétaires des équipes du circuit ne voient pas d’intérêt à mousser l’idée d’ajouter des équipes.

« Nous ne sommes pas dans un processus d’expansion, a soutenu le commissaire lors d’un point de presse impromptu avant le match entre le Canadien et les Maple Leafs. Comme je l’ai répété, si un groupe se présente en cochant les cases suivantes : un propriétaire fort, un bon marché, un aréna adéquat et la preuve que sa venue rendra la ligue plus forte, on y jettera un œil. »

Encore faudrait-il que quelqu’un se manifeste. Ce qui n’est pas le cas, a-t-il affirmé.

Que ce soit pour une deuxième équipe à Toronto ou celle que plusieurs souhaitent voir débarquer dans la Vieille capitale depuis leur départ en 1995.

« Personne n’a posé sa candidature. Personne ne s’est présenté pour cocher ces quatre cases, a soutenu Bettman. Si ça avait été le cas, j’aurais présenté cette candidature à notre comité exécutif et nous en aurions discuté. »

Gens de Québec, vous pouvez donc dormir sur vos deux oreilles. Vous n'êtes pas sur le point de voir Houston, Kansas City, Atlanta ou n'importe quel bled américain passer, encore une fois, devant vous. Du moins, pour l'instant.

« D’ailleurs, les gens ont tendance à oublier qu’une expansion n’est pas réellement l’occasion de faire une passe d’argent comme le veut la croyance populaire, a indiqué Bettman. Oui, sur le coup, ça fait une entrée d’argent. Mais, par la suite, il y a une part supplémentaire pour diviser les revenus nationaux. »

Pas de danger pour l’équilibre

Ça va tellement bien dans le meilleur des mondes pour la LNH que le plafond salarial passera de 95,5 M$ cette saison à 113,5 M$ lors de la campagne 2027-2028.

Lorsqu’on lui demande si cette augmentation rapide ne risque pas d’envoyer la ligue dans le mur ou de créer un déséquilibre au sein des équipes, le commissaire apporte un bémol.

« L’augmentation du plafond salarial a toujours été en relation directe avec celui des revenus de la ligue. Sauf que là, nous devons rattraper le gel de trois ans observé en raison de la COVID. On est simplement de retour là où on devait être.»

« On ne voulait pas que cette augmentation se fasse d’un seul coup parce que cela aurait biaisé la valeur des contrats et puni les joueurs qui seraient devenus autonomes sans restriction à ce moment», a-t-il poursuivi.

Le cas McDavid

Par ailleurs, Bettman a été invité à commenter la récente signature de Connor McDavid. Considérant la direction que le marché prend, l’Ontarien, en s’entendant avec les Oilers pour un salaire annuel de 12,5 M$, a fait une grande fleur à la formation albertaine.

« Ça démontre sa passion pour le hockey et son dévouement à Edmonton. Si j’étais un partisan des Oilers, je serais excité. Et si j’étais son coéquipier, je serais enthousiaste à l’idée de savoir que mon équipe aura plus de flexibilité pour connaître encore plus de succès. »

On a toutefois compris qu’au terme de cette entente, à la fin de la saison 2027-2028, la supervedette fera sauter la banque. Surtout considérant que Kyle Connors s’est entendu avec les Jets pour une rémunération similaire (12 M$ pour chacune des huit prochaines saisons).

Et ce sera probablement ailleurs qu’à Edmonton.