Garou conclut sa tournée québécoise dans un «gros party de famille» à la Place des Arts

Frédérique De Simone | Agence QMI
C’est avec des petits bouts de sa grange dans les Cantons-de-l’Est, entouré de ses musiciens, que Garou a complété sa tournée québécoise, «Garou tourne», vendredi soir, à salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.
Mine de rien, cela faisait environ 10 ans que le chanteur n’avait pas présenté de spectacle solo en sol québécois. «Je m’ennuyais en criss de vous autres pareil», a-t-il d’ailleurs lancé, après la première chanson.

Dans ce dernier concert, l’auteur-compositeur à la voix rauque a revisité, en donnant une nouvelle couleur beaucoup plus folk, plusieurs titres-phares de sa musicographie, dont «Belle», «Seul», «Gitan», «Sous le vent», «Je n’attendais que vous» et «Demande au soleil».
Il a aussi offert à son public certaines pièces issues de son dernier album «Garou joue Dassin», enregistré l’an passé et atterri dans les bacs des disquaires en novembre dernier. Pour ce segment du spectacle, relégué dans la seconde portion, le chanteur y a invité les spectateurs à se lever pour mieux chanter avec lui.

Resté assis presque tout du long sur son tabouret, sa guitare collée contre son torse, le Sherbrookois a présenté un concert intime, dans lequel il a accueilli son public, dès la levée du rideau, dans «son gros party de famille». Le chanteur s’est d’ailleurs beaucoup livré entre ses morceaux, parlant de ses idoles, ses inspirations, sa famille, de sa première guitare qu’il a eue à trois ans et demi à son rôle de Quasimodo dans la comédie musicale Notre-Dame de Paris, à la fin des années 1990. C’est notamment après avoir obtenu ce rôle que Luc Plamondon lui a composé la chanson «Le blues dans le sang», qu’il a jouée vendredi.

Arrivée sur scène avec énergie, Garou, qui a pris la parole avant même de jouer les premières chansons, n’a pas hésité à revendiquer ses origines québécoises et à souligner son appartenance à Montréal. «Je n’ai jamais habité en France pour ceux qui se demandaient», a-t-il tenu à préciser. Un témoignage applaudi par la salle Wilfrid-Pelletier vendredi. «Ce spectacle est le spectacle le plus francophone que j’ai fait et j’en suis fier», a-t-il aussi glissé plus tard au cours de la soirée.

À chacune de ses allocutions, les lumières de la salle se sont par ailleurs allumées, pour favoriser les échanges entre lui et son public, qui s’est montré à la fois participatif et rieur.
En fin de concert, le chanteur a quitté son tabouret où il a par la même occasion revisité «Siffler sur la colline» de Joe Dassin et sa pièce préférée de tous les temps «Les Moulins de mon cœur», de Michel Legrand. Il a aussi interprété, dans un moment de grandiloquence, «Le pénitencier» de Johnny Hallyday mélangé à «House of the Rising Sun» de The Animals.

Au cours de son spectacle, il avait aussi réservé quelques inédits, dont sa nouveauté «Pas le droit de s’aimer», qui n’est pas encore complétée, mais qui lui a permis d’explorer toute sorte de pistes étonnantes, et l’une des compositions de sa fille Émelie, «Lonely waters».
Garou poursuivra sa tournée, «Garou tourne» de l’autre côté de l’Atlantique tout l’automne.