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L'article provient de TVA Sports
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Au lieu de profiter de lui, la famille de Galchenyuk aurait dû l'aider

AFP
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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2023-11-10T21:18:19Z
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Regarder les images d’Alex Galchenyuk qui abuse verbalement, en le menaçant de mort, l’agent de police qui venait de l’arrêter est d’une tristesse sans nom. Tout comme celles qui le montrent assis au sol, menotté, le visage égratigné, puis celles, tournées quelques instants plus tard, où on le voit dans une cellule.

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Elles le sont, car elles témoignent de la déchéance d’un garçon qui aurait eu besoin de l’aide de sa famille pour apprivoiser la vie d’un athlète professionnel et la pression qui vient avec le fait d’être un choix de premier du tour du Canadien de Montréal.

C’est plutôt l’inverse qui s’est produit. Dès son arrivée à Montréal, on lui a donné la mission de subvenir aux besoins de la famille. Que ce soit papa Alexander, maman Inna ou Anna, sa grande sœur, Alex est devenu, en signant son premier contrat avec le Tricolore, le pourvoyeur de la famille. Il s’occupait d’elle même en Floride, là où le clan Galchenyuk passait ses étés.

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Comme pression, c’est pas mal plus difficile à soutenir que de se faire huer par les partisans ou de se faire demander tous les deux jours, par les journalistes, s’il préfère évoluer à l’aile ou au centre.

En passant, lors des six saisons au cours desquelles je l’ai couvert, Galchenyuk n’a jamais poussé un mot plus haut que l’autre et n’a jamais piqué de colère. Il est arrivé qu’on le sente parfois irrité ou irritable, mais c’est le commun de chaque être humain d’avoir les nerfs à vif quand ça ne va pas nécessairement comme sur des roulettes. On dit qu’il était même grandement apprécié de ses coéquipiers.

L’emprise du père

Vous voulez des exemples de l’emprise de la famille, surtout du paternel, sur le jeune homme? 

– Son omniprésence à chaque entraînement, même au Centre Bell;

– Sa manie de lui envoyer des textos entre chaque période pour apporter des correctifs (tellement que Therrien a demandé à un de ses adjoints de s’assurer que Galchenyuk rejoint immédiatement ses coéquipiers dans le vestiaire plutôt que de prendre le temps de consulter son téléphone);

– Son ingérence maladive dans les négociations de contrat qui ont mené au divorce entre Alex et Igor Larionov, son agent de l’époque. 

D’ailleurs, le fait que son père, un ancien joueur de la défunte ligue internationale, ait été embauché à titre d’entraîneur adjoint du Sting de Sarnia, à l’aube de la deuxième saison de fiston dans les rangs juniors, aurait peut-être dû mettre la puce à l’oreille des dirigeants du Canadien.

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Mais le talent du jeune lui sortait par les oreilles. À 16 ans, à sa saison recrue à Sarnia, il a récolté 83 points en 68 matchs. Sans compter que, un peu comme ce fut le cas en 2022 lorsque le Canadien a sélectionné Juraj Slafkovsky au tout premier rang, la cuvée de 2012 n’avait rien d’extraordinaire à offrir. 

On peut donc comprendre le Tricolore d’avoir jeté son dévolu sur le jeune Américain. D’ailleurs, on ne fait pas le saut dans la LNH à 18 ans en étant un pied de céleri.

L’entreprise familiale

Il y a également cette entreprise louche, la Galchenyuk Business Entreprises, qui ressemble davantage à une société fantôme qu’à une véritable entreprise familiale experte en marketing et gestion du sport, comme le décrit sa sœur.

Une entreprise apparemment cofondée par Anna Galchenyuk. Disons qu’au cours de toutes ces années, elle semblait pas mal plus occupée à soigner sa silhouette sur Instagram qu’à s’occuper des affaires de la business.

Galchenyuk avait besoin d’aide. En juillet dernier, il est allé en chercher à la suite de ces tristes événements, en intégrant le programme d'aide de la LNH et de l'Association des joueurs en matière de dépendances.

Avant d’en arriver là, c’est l’aide des membres de sa famille dont il aurait eu besoin.

Pauvre garçon.

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