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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Gala Les Olivier: Ayant mordu la poussière cinq fois cette année, Laurent Paquin est-il boudé par Les Olivier?

L'humoriste n'a remporté que trois Olivier sur 34 nominations en carrière

Photo d'archives, Agence QMI
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Photo portrait de Raphaël Gendron-Martin

Raphaël Gendron-Martin

2025-03-24T02:10:00Z
2025-03-24T02:11:16Z
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Nommé cinq fois cette année aux Olivier, dans plusieurs catégories de pointe, Laurent Paquin était l’humoriste qui partait en tête pour la course de cette 26e édition. Et encore une fois, comme ce fut le cas trop souvent dans sa carrière, l’humoriste est reparti bredouille. Un jour de la marmotte difficile à expliquer.

Quand les nominations des Olivier ont été annoncées, en janvier dernier, un élément nous a agacé. Alors qu’il était finaliste dans cinq catégories d’importance (Spectacle d’humour de l’année, Texte de l’année/Spectacle d’humour, Spectacle d’humour/Meilleur vendeur de l’année, Mise en scène de l’année, Conception visuelle de l’année), Laurent Paquin était toutefois absent dans celle prestigieuse de l’Olivier de l’année.

Dans cette catégorie, on retrouvait d’abord Rosalie Vaillancourt, Katherine Levac et Arnaud Soly, aussi nommés ailleurs dans le gala. Mais il y avait également Mona De Grenoble et Mike Ward, qui ne comptaient que cette seule nomination. Comment peut-on être «l’humoriste de l’année» et n’avoir qu’une seule nomination dans le gala?

«Je ne le prends pas personnel»

«Pour être bien honnête, je ne sais pas ce que je devrais faire pour être en nomination comme Olivier de l’année», nous avait alors admis Laurent quand on l’avait questionné sur cette absence.

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«Je ne le prends pas personnel. Ce n’est pas une frustration. Je pense que je ne suis pas dans les favoris de l’APIH (l’Association des professionnels de l’industrie de l’humour, qui organise Les Olivier). Ce n’est pas grave. Je vends mes 100 000 billets [par tournée]. Il ne faut pas trop capoter avec ça, mais c’est vrai que je me demande ce qui me manque pour être en nomination comme Olivier de l’année dans la mesure où je travaille à l’année, je suis tout le temps dans des projets.»

Trois trophées seulement

Dimanche soir, quand on a constaté que l’humoriste ne remportait aucun Olivier pour lequel il était nommé, encore une fois, on est allés fouiller dans les archives des Olivier.

En comptant les cinq nominations de cette année, Laurent Paquin en a reçu un total de 34 en carrière. Il avait été nommé sur le tout premier Gala Les Olivier, en 1999, comme auteur pour le spectacle de Maxim Martin.

Sur le lot, en 26 ans, Paquin n’a remporté que trois petites statuettes: deux en 2007 pour son spectacle Tout est relatif (Spectacle d’humour de l’année et Auteur(es) de l’année) et une en 2010 comme auteur sur le spectacle de Sylvain Larocque. C’est tout. Son dernier trophée remonte donc à 15 ans et ce n’était même pas pour son spectacle!

En 2001, il était nommé comme découverte de l’année. Réal Béland était reparti avec le trophée devant Paquin et un certain Louis-José Houde. En 2002, même s’il avait eu trois nominations pour son premier spectacle Première impression, Paquin n’avait rien pu faire contre le raz-de-marée Lise Dion.

Mauvais timing

En 2018, alors qu’il avait reçu d’excellentes critiques pour Déplaire, Laurent Paquin aurait pu prétendre aux grands honneurs. Il avait alors reçu quatre nominations: Spectacle d’humour de l’année, Auteur de l’année/Spectacle d’humour, Metteur en scène de l’année et Olivier de l’année.

Mais encore là, il avait mordu la poussière à chaque fois. Pourquoi? Il avait eu la «malchance» de lancer son spectacle la même année que François Bellefeuille et Louis-José Houde, qui avaient été préférés par les membres votants de l’APIH. Laurent Paquin a-t-il été victime d’un mauvais timing toute sa carrière?

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