Gala de boxe du 27 juin au Centre Vidéotron: une carte qui suscite de l’intérêt dans plusieurs pays

Jessica Lapinski
Christian Mbilli a trouvé le temps long. Pas seulement au fil des huit derniers mois, alors que le Québécois d’adoption patientait avant qu’on lui trouve un adversaire qui accepte de croiser les gants avec lui.
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En fait, le moment qu’il vivra vendredi au Centre Vidéotron, quand il tentera de mettre la main sur le Championnat du monde intérimaire WBC des super-moyens, il y a neuf ans qu’il a commencé à l’attendre.
«J’ai débuté mon association avec Christian en 2016, juste avant les Jeux olympiques de Rio. Et ç’a toujours été le but ultime, un combat de Championnat du monde», a raconté mercredi le directeur du développement d’Eye of the Tiger Management, Marc Ramsay.
«Chaque push-up, chaque coup dans le sac, chaque sprint, chaque redressement assis étaient en vue de cette journée-là. Ç’a paru assez long pour Christian, mais on est arrivé. C’est cette semaine que ça se passe.»

Le Français d’origine camerounaise croisera pour le titre un solide adversaire en Maciej Sulecki (33-3, 13 K.-O.), un Polonais qui a donné du fil à retordre à quelques bons noms de la boxe.
Un enjeu immense sur une carte alléchante
L’enjeu est immense pour Mbilli (28-0, 23 K.-O.), 30 ans, qui, s’il l’emporte, deviendra l’aspirant obligatoire à un combat avec Canelo Alvarez, le pugiliste qui jouit de la plus grande réputation sur la planète en ce moment.
Ce combat constitue le point d’exclamation sur une carte d’une grande profondeur, où quatre ceintures seront à l’enjeu. D’ailleurs, le gala de vendredi sera diffusé dans 30 pays – une première pour Camille Estephan, souligne ce dernier – et a suscité l’intérêt de journalistes internationaux, qui se sont déplacés à Québec pour l’événement.
«Le gagnant de ce combat-là sera le vrai aspirant à Canelo. Je suis tellement fier qu’on fasse ce combat chez nous, avec un gars de chez nous, aux environs de la Saint-Jean», a soulevé le promoteur.
Ce dernier se réjouit d’ailleurs de la réponse du public: environ 5000 billets ont trouvé preneur, a-t-il affirmé.
Un cadeau avant les coups de poing
La Québécoise Leïla Beaudoin a pour sa part demandé aux amateurs d’arriver tôt. C’est que la fierté de Témiscouata-sur-le-Lac disputera le troisième combat de cette soirée, malgré la qualité de son adversaire et le fait qu’elle mettra en jeu sa ceinture des poids super-plumes de la WBO. Une autre preuve que ce gala s’annonce relevé.

D’ailleurs, avez-vous déjà vu une boxeuse qui offre un cadeau à une autre deux jours avant de tenter de l’assommer dans le ring?
Nous non plus. Mais c’était la promesse que s’étaient faite la Québécoise (12-1, 1 K.-O.) et sa rivale de vendredi, la Française Elhem Mekhaled (17-3, 3 K.-O.), dont le combat a été rendu possible grâce à des échanges sur les réseaux sociaux entre les deux combattantes.
Le paquet que lui a remis son adversaire contenait des friandises françaises, a expliqué Beaudoin, qui, elle, a offert des sucreries du Québec à Mekhaled.
La boxeuse québécoise attendra samedi avant d’y goûter. Car cadeau ou pas, amitié ou pas, elle assure que c’est de sang, et non de sucre, qu’elle aura envie dans le ring. «Quand j’y mets les pieds, je deviens une personne tout à fait différente», affirme-t-elle.
▶ Outre Mbilli et Beaudoin, la carte de vendredi sera notamment l’occasion de voir à l’œuvre le Montréalais Steven Butler (35-5-1, 29 K.-O.) dans un combat revanche ainsi que Wilkens Mathieu (13-0, 9 K.-O.), de Québec, qui est considéré comme l’un des plus beaux espoirs de la boxe, et pas qu’ici.
►Les combats préliminaires seront présentés sur TVA Sports 2, vendredi, de 18h à 21h.