Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

Créer pour se libérer: Gabrielle Shonk apprécie sa chance

Photo Stevens LeBlanc
Partager
Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2023-02-26T05:00:00Z
Partager

Au cours des dernières années, Gabrielle Shonk a vécu des ruptures. Professionnelles et amoureuses. Heureusement, elle gagne sa vie en écrivant des chansons.

« Je me trouve chanceuse d’avoir l’exutoire de la création quand je vis des choses, de pouvoir les mettre en musique », reconnaît l’autrice-compositrice-interprète, qui met au monde son second album, Across The Room, ces jours-ci.

Un peu plus de cinq ans après un premier effort éponyme récompensé par une nomination à la remise des prix Juno dans la catégorie Album adulte alternatif de l’année, l’heure est au bilan pour l’artiste originaire de Québec.

« Introspectif » et « 100 % autobiographique », Across The Room chronique le parcours émotionnel en dents de scie de Gabrielle Shonk depuis 2017. En plus d’une rupture amoureuse, elle a coupé les ponts, en bons termes, précise-t-elle, avec son équipe de gérance et la multinationale Universal Music.

À première vue, ça annonce une œuvre sombre, mais pas tant, analyse sa créatrice.

Publicité

« Il y a des chansons qui parlent de lumière et douceur, comme Let’s Shine Into The Night. Je m’y parle à moi-même de reconnecter et retrouver son amour-propre. C’est important pour moi de pouvoir écrire des chansons dans des moments lumineux. T’sé, l’espèce de lumière au bout du tunnel après le tourment et la douleur... »

Évolution naturelle

How We Used To Be, Aftertaste et People Pleaser, les premiers extraits d’Across The Room, nous ont mis la puce à l’oreille. La Gabrielle Shonk version 2023 est plus pop et R&B, moins folk, avec une facette soul davantage en vitrine.

« C’est juste une évolution naturelle », dit celle qui ne veut pas qu’on la place dans une case, maintenant et pour longtemps.

« Je ne sais pas comment sonnera le prochain album, mais je n’ai pas envie de me mettre de barrières. Oui, des gens vont connecter, d’autres moins. Rendu là, l’important est que je défende et que j’aime ce que je sors », dit-elle.

La pression

Son passage chez Arts & Crafts, une étiquette indépendante basée à Toronto, n’est pas non plus étranger à ce renouveau musical.

Certes, Gabrielle Shonk était dans les ligues majeures avec Universal Music Canada, mais les deux parties ont réalisé d’un commun accord que le géant n’était plus le bon véhicule de promotion et de mise en marché pour sa musique.

Ce faisant, elle s’est libérée de la pression de faire un autre Habit, la chanson qui l’a fait connaître il y a six ans. Pression qu’elle s’infligeait ou pression du label ? « Un mélange des deux », répond-elle.

« En fait, il y avait beaucoup d’encouragement et de soutien, mais j’étais perdue et il fallait que je me retrouve et que je sois sûre de moi pour faire face à tout ça et dire “voici ce que j’ai à offrir, voici mon son, take it or leave it.” »


  • Across The Room, de Gabrielle Shonk, présentement disponible.
  • En concert le 27 avril au Palais Montcalm de Québec et le 1er mai au Théâtre Corona de Montréal.
  • Toutes les dates au gabrielleshonk.com
Publicité
Publicité