Gabrielle Destroismaisons revient sur sa prestation préférée à «Chanteurs masqués»

Après Marie-Élaine Thibert et Wilfred LeBouthillier en Inséparables, Véronique Claveau en Reine du jour et de la nuit et Michel Courtemanche en Caméléon, le Cygne remporte la 4e saison de Chanteurs masqués, au grand bonheur de Gabrielle Destroismaisons.

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Gabrielle, est-ce que tu pensais te rendre aussi loin dans la compétition Chanteurs masqués?

Je ne pensais pas me rendre en finale, et encore moins remporter la première place! Lorsque Mélissa Bédard a été confirmée comme nouvelle enquêtrice de Chanteurs masqués, je me suis dit que je n’allais pas faire long feu, puisqu’il y a quelques années, nous avons participé toutes les deux à la revue musicale Blue Suede Show. J’étais donc persuadée que Mélissa allait me reconnaître dès les premières notes. Mais heureusement, elle n’a pas fait le lien tout de suite.

D’ailleurs, elle n’est pas seule. Plusieurs téléspectateurs n’ont pas deviné que tu te cachais sous le Cygne!

Après la diffusion de chaque émission, j’allais voir sur Internet les noms associés au Cygne. Nathalie Simard et Luce Dufault revenaient souvent. Il y avait quelques Gabrielle Destroismaisons, mais pas beaucoup.

Pourquoi à ton avis?

Parce que je suis encore beaucoup identifiée à mon premier succès, Et cetera. J’avais 16 ans lorsque j’ai enregistré cette chanson et je vais bientôt en avoir 42. Je n’ai pas changé ma voix, mais mon registre a changé avec l’âge, il est plus grave. Et mon timbre est plus mature. Aussi, les gens m’associent moins à des balades. Le répertoire du Cygne a donc permis de cacher mon identité.

Parle-nous de ton costume...

J’ai eu un coup de coeur pour le Cygne, dès que j’ai aperçu le premier croquis. C’est un animal distingué, doux, paisible. Pour faire honneur à sa prestance, l’équipe de Chanteurs masqués et moi, nous avons travaillé des chansons hautes en émotion.

As-tu réussi à garder le secret de ta participation à Chanteurs masqués?

Je l’ai dit à mon amoureux, bien sûr, question d’horaire, et parce qu’il m’a entendu m’exercer à la maison. Je suis belle-maman de deux filles, âgées de 7 et 10 ans. Comme nous avons la garde une fin de semaine sur deux, ils connaissent bien ma voix! Dès le tout premier numéro du Cygne, ça n’a pas pris une minute qu’elles se sont exclamées: «C’est toi, Gabi!».

Quelle a été ta prestation préférée en Cygne?

Pour mon premier numéro, j’ai beaucoup aimé commencer la chanson Can’t help falling in love a capella. Sinon, j’ai apprécié le contraste du Cygne qui chante L’aigle noir. En plus, la toute première cassette audio que j’ai achetée lorsque j’étais adolescente, c’est Miel et venin de Marie Carmen. Lors de la finale, j’ai conclu en beauté avec Une chance qu’on s’a. J’ai tellement aimé la version qu’on a enregistrée! Ça serait le fun qu’elle soit disponible pour le public. À la suite de ta prestation, Mélissa Bédard a fait un commentaire fort émouvant à propos du Cygne! Émue, elle a dit quelque chose comme: «Je crois savoir qui se cache sous ce costume, et il n’y a pas de mots pour dire à quel point cette personnelà s’est dépassée!». Il faut comprendre qu’on a fait des spectacles ensemble, on a vu toutes les facettes l’une de l’autre, dans des moments d’euphorie autant que de doute. Mélissa a raison, c’est vrai que je me suis dépassée à Chanteurs masqués.

Quand Sébastien Benoit a annoncé que le Cygne était le grand gagnant de la 4e saison, quelle a été ta réaction?

J’ai éclaté en sanglots, sous mon costume. On ne le voit pas, mais c’est vraiment la première réaction que j’ai eue. Ça m’a touchée droit au coeur, comme si j’avais reçu une grosse dose d’amour d’un seul coup. À ce jour, Chanteurs masqués est la plus belle expérience artistique que j’ai vécue de toute ma vie! J’ai mis mon trophée de Chanteurs masqués dans mon salon, juste à côté du Félix que j’ai remporté en 2001.

En terminant, quels sont tes projets?

Je suis sur la tournée Noël une tradition en chanson. Je partage la scène avec de superbes artistes! Sinon, ma gérante et moi, nous travaillons sur l’horaire d’un spectacle solo pour l’été prochain.

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