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Culture

Gabriel, le fils de Louis-François Marcotte, suivra-t-il ses traces?

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Daniel Daignault

2024-08-20T10:00:00Z
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Louis-François Marcotte et Gabriel, son fils de 13 ans, se sont prêtés au jeu de l’entrevue à deux. Le prétexte? Aborder leur relation, bien sûr, mais aussi interroger l’adolescent sur son désir d’en apprendre davantage sur le milieu dans lequel son père évolue pour, qui sait, peut-être suivre ses traces dans quelques années.

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«Je suis fait dans le même moule que lui», dit d’emblée l’adolescent. Tout comme son père, Gabriel semble d’un calme inébranlable, et comme le dit l’expression, il a une bonne tête sur les épaules. Il étudie en troisième secondaire et même s’il se trouve encore jeune pour décider du métier qu’il compte exercer plus tard, il confie: «J’ai encore le temps de changer d’idée, mais j’aimerais être dans le milieu de la cuisine et dans l’entrepreneuriat.» Gabriel passe beaucoup de temps avec Louis-François et apprend à son contact. «Je m’intéresse aussi à tout ce qui se passe en coulisses», dit-il, en précisant qu’il trouve particulièrement intéressant de voir son père avoir plusieurs entreprises. «Il me guide, il me coache et il me laisse prendre beaucoup de décisions.» Et qui cuisine à la maison, son père ou Patricia? «Ma mère dit qu’il cuisine pour le fun, pour avoir de la bonne bouffe, et qu’elle, elle fait à manger...»

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Une fierté bien sentie

Louis-François écoute avec attention son fils répondre à mes questions. Leur connivence est palpable. «Je pense que cette complicité vient avant tout du temps qu’on passe ensemble, mentionne Louis-François. Je trouve qu’à cet âge-là, c’est important. Quand on est dans l’auto, je n’ai pas besoin d’avoir une discussion avec lui. On est simplement ensemble, il écoute sa musique, et le fait de m’imprégner de l’environnement dans lequel il évolue me permet de mieux le comprendre. L’autre aspect important est de faire des activités ensemble. C’est facile de décrocher et de ne rien faire. Je bouge tout le temps, mais je pense que si je stimule les enfants, ils se découvrent, et ça, ça ne s’achète pas. Florence, par exemple, a pratiqué l’équitation durant un an, puis elle s’est tannée, mais elle l’a fait. Gabriel pratique le flag football au collège, il aime ça, c’est un beau sport d’équipe. Et les deux font du ski. Pour moi, c’est super important que le sport soit présent dans leurs vies et qu’ils soient actifs. C’est très sain et ça reste toute la vie.»

Père et fils partagent un autre point commun: le plaisir de se retrouver ensemble en forêt. «Tous nos séjours dans le bois sont le fun, on a un camp situé à neuf heures de route de Montréal, au nord du lac Saint-Jean. J’aime la pêche et la chasse, mais Gabriel aime ça plus que moi. Je trouve ça le fun de le voir évoluer. D’ailleurs, récemment, il a suivi un cours d’une journée pour apprendre le lancer à la mouche et il a adoré. Il tripe, et il faut que je le laisse triper. Il a sa vie, j’ai la mienne, et nous avons une vie de famille. Il faut que je le laisse vivre ses expériences», souligne Louis-François. Et Gabriel d’ajouter: «J’aime beaucoup la pêche, c’est un jeu de patience, ce sont beaucoup de décisions qui font qu’à un moment, tu lances ta ligne à la bonne place. Durant quatre heures, j’ai appris les techniques pour savoir moucher, j’ai trouvé ça intéressant.»

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Un père présent

Louis-François a toujours jugé important d’être présent auprès de ses enfants. «Je ne pense pas qu’ils pourront dire que je n’ai pas été là. Aussi, je trouve ça drôle de voir Gabriel devenir plus autonome, se faire à manger. Il aime ça, il cuisine pour ses chums, je trouve ça extraordinaire. Peu importe le métier que tu vas faire plus tard, c’est tellement puissant de pouvoir cuisiner, et ce, sur le plan tant économique que social, ou pour le plaisir. Quand tu as ça dans ton coffre à outils, que tu sois ingénieur ou soudeur, ça marche. Les jeunes qui partent en appartement et qui ne savent pas se faire cuire un oeuf, il en pleut. Or je trouve primordial de savoir cuisiner. Quand Gabriel se fait à souper avec ses chums, ça lui permet d’avoir du fun, d’être content et d’être fier. Après ça, s’il veut faire ça dans la vie, on verra. Si tu as un petit peu cette passion de la bouffe, c’est encore plus hot», dit-il.

Louis-François se plaît-il à imaginer que son fils pourrait suivre ses traces? «Je ne suis pas dans la relève. Elle peut être là, mais si elle ne l’est pas, ce n’est pas grave, je n’ai pas cet attachement-là. Ce qui prime le plus pour moi, c’est que ce soit son choix et sa passion. Je ne viens pas d’une famille d’entrepreneurs, j’ai eu de bons parents, mais mon père ne m’a pas légué une business. Je pense qu’avant de penser à prendre les rênes d’une entreprise familiale, il faut que tu saches ce que tu as vraiment le goût de faire. À 13 ans, bientôt 14, c’est assez difficile de savoir ce que tu veux faire. Au cours des deux prochaines années, l’école lui demandera ce qu’il veut faire dans la vie parce qu’il aura un choix à faire pour le cégep ou pour la suite des choses. À son âge, je ne savais pas ce que je voulais faire.»

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Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

Atypique...

Louis-François poursuit: «Je travaillais en restauration, dans des épiceries, j’aimais l’alimentation, et il y a 25 ans, la cuisine n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui. Ce n’était pas hot d’être cuisinier. Je ne voudrais pas que Gabriel ait la pression de la business. J’ai eu un père qui avait une grosse job dans le prêt financier et je sais que quand tu regardes ton père qui a réussi, ce n’est pas évident. Tu te dis instinctivement que tu aimerais réussir toi aussi, mais je pense que la réussite passe d’abord par le fait d’aimer sa job. Si tu as le goût d’aller faire ton cours de cuisine, vas-y! Et si tu te retrouves ingénieur en ayant fait ton cours de cuisine, il n’y aura pas de problème. Je pense que mon fils et ma fille seront plus heureux si leur parcours est le reflet de ce qu’ils aiment. Je n’exercerai pas de pression, parce que, moi-même, j’ai eu un parcours atypique. Je suis allé en génie mécanique durant un an et demi, au cégep, et j’ai adoré ça. J’aime la soudure, ça m’intéresse, mais est-ce que je fais ça dans la vie? Non. Il n’y a pas de parcours parfait. Est-ce que l’entrepreneuriat l’intéresse? Je pense que oui, tout est une question de passion.»

Louis-François se projette dans l’avenir. «Il n’y a pas si longtemps, je disais à ma mère que, dans 10 ans, j’aurai 51 ans, et Gabriel, 24. On ne sait pas, on ouvrira peut-être un restaurant ensemble! Tout est possible, on ne peut pas le savoir. C’est là qu’il est primordial d’être passionné et d’aimer ce qu’on fait dans la vie.»

Et quand Gabriel veut que son père lui fasse son plat préféré, que lui demande-t-il? «J’aime beaucoup la salade aux oeufs. N’importe quel repas qui contient des oeufs, c’est bon!»

Le nouveau docuréalité de Louis-François Marcotte, De la cuisine aux affaires, est disponible sur ICI Tou.tv Extra.

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