Fusillades à Montréal: «Où est François Legault?», demande Anglade

Le premier ministre François Legault est « complètement absent » dans le dossier des fusillades à Montréal, déplore la cheffe libérale Dominique Anglade.

« Je trouve ça inconcevable qu’on n’ait pas de réaction de la part du premier ministre, alors qu’on vient d’avoir deux tueries en pleine journée », lance Mme Anglade en entrevue avec notre Bureau parlementaire.  

Le premier ministre est « zéro présent » alors que les coups de feu se multiplient dans la métropole, déplore-t-elle. La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a même annulé sa présence à un point de presse sur le sujet en compagnie de son homologue fédéral, il y a trois semaines.  

Mardi, deux personnes ont été abattues par arme à feu lors d’événements distincts, dans le stationnement du centre Rockland et dans le Quartier Latin, à Montréal. M. Legault a réagi en partageant un tweet où Mme Guilbault affirmait avoir parlé à la mairesse Plante et comprendre « l'inquiétude des citoyens ». 

Pour Dominique Anglade, de tels événements alimentent le sentiment d’insécurité. « Je pense à tous les parents qui ont des enfants – le retour à l’école, c’est la semaine prochaine –, l’inquiétude que ça suscite, dit-elle. Certaines stations de métro deviennent désertées parce que, justement, les gens ont peur. »  

Deux poids, deux mesures?

La cheffe libérale compare la réaction actuelle avec celle du premier ministre après les attaques au sabre à Québec, le soir de l’Halloween 2020, qui avait fait deux morts et cinq blessés. Pour elle, la réaction de M. Legault est différente lorsqu’il s’agit d’incidents à Montréal ou à Québec.   

« Quand il y a eu les événements à l’Halloween, on se souviendra qu’il était très présent, dit-elle. Où est François Legault quand il s’agit de pertes humaines dans des circonstances extrêmement difficiles? » 

Avec les coups de feu qui se multiplient, les citoyens de Montréal ont « peur de se déplacer », affirme Dominique Anglade.  

« Alors, moi, comme première ministre, je serais présente, omniprésente pour régler ces enjeux de sécurité pour la population », affirme-t-elle.  

Malgré tout, Montréal demeure « sécuritaire », ajoute-t-elle. « Mais il y a des enjeux de violence qui deviennent de plus en plus préoccupants et qui inquiète la population; pas seulement à Montréal, sur la Rive-sud, à Laval », souligne la cheffe libérale.  

Pour contrer cette flambée de violence, le Parti libéral du Québec compte notamment sur la prévention, en accordant aux organismes communautaires un dollars pour chaque dollars investis dans l’opération CENTAURE mis sur pied par le gouvernement Legault, soit près de 90 M$.