Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Fukushima: Vers un nouvel essai de retrait de débris radioactifs

Photo MEGA/WENN
Partager

AFP

2024-09-05T08:08:19Z
Partager

L'opérateur japonais de la centrale nucléaire de Fukushima a annoncé jeudi qu'il comptait procéder la semaine prochaine à une nouvelle tentative de retrait de débris hautement radioactifs, après avoir suspendu un précédent essai. 

• À lire aussi: Le Japon va commencer un essai d'élimination des débris nucléaires du réacteur de Fukushima

• À lire aussi: Japon: le rejet en mer d'eau de Fukushima interrompu sur fond d'une panne électrique

La Tokyo Electric Power Company (Tepco) cherche à récupérer une infime quantité parmi les 880 tonnes de débris radioactifs qui se trouveraient à l'intérieur des réacteurs de la centrale nucléaire touchée par le tsunami dévastateur de 2011.

«Il nous faudra plusieurs jours pour nous préparer à une reprise (...) et nous pourrons reprendre la semaine prochaine si tout se passe comme prévu», a déclaré un porte-parole de Tepco, alors que l'opérateur avait dû reporter une première tentative après un problème technique fin août.

Trois des six réacteurs de Fukushima fonctionnaient lorsque le tsunami a frappé la centrale le 11 mars 2011, faisant fondre les systèmes de refroidissement, ce qui a provoqué la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl.

Une sonde, équipée d'un bras robotique, doit être envoyée à l'intérieur d'un réacteur en panne. Elle devrait mettre environ une semaine pour atteindre les débris radioactifs, et réapparaître quatre semaines plus tard avec un échantillon.

L'analyse de ce dernier permettra d'obtenir des indications sur l'état de l'intérieur des réacteurs et du danger de leur contenu.

Les débris ont des niveaux de radiation si élevés que Tepco a dû développer des robots spécialisés capables d'y résister pour fonctionner à l'intérieur.

Le retrait des débris est considéré comme le défi le plus délicat du projet de déclassement de la centrale. Les travaux de décontamination et de démantèlement s'étaleront sur plusieurs décennies.

Tepco avait envoyé fin février deux mini-drones et un minirobot en forme de serpent dans l'un des trois réacteurs gravement endommagés. Mais l'opération avait également été interrompue pour des raisons techniques.

Le Japon a commencé, fin août 2023, le rejet dans l'océan Pacifique d'eau stockée sur le site de la centrale.

La Chine, notamment, a vivement critiqué cette opération, bien que le processus ait été validé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Elle a répliqué en suspendant toutes ses importations de produits de la mer japonais depuis l'été 2023, imitée par la Russie quelques mois plus tard.

Le tremblement de terre et le tsunami de 2011 ont tué environ 18 000 personnes.

Publicité
Publicité