Fuego Fuego : un festival sécuritaire
Olivier Primeau et son équipe attendent plus de 15 000 personnes et ce, sans aucun débordement

Sarah-Émilie Nault
Olivier Primeau et son équipe parlent de créer un festival d’envergure de musique latine à Montréal depuis un bon moment. Ce samedi, Fuego Fuego s’installera sur l’esplanade du Parc olympique et l’organisateur promet un événement sans débordements, à la sécurité resserrée.
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Olivier Primeau a hâte à samedi. C’est que le promoteur attend de 15 000 à 17 000 amateurs de musique latine en une seule journée de festival. Cet événement, il y pense depuis le grand succès du passage de Sean Paul au Beach Club en 2016.
« En 2018, on a commencé à parler de Métro Métro et au début, on avait des têtes d’affiche latinos, explique Olivier Primeau. Mais un de mes partenaires m’a fait réaliser que ce serait bien de mettre le côté latino de côté pour en faire un festival un jour. La musique latino a explosé sur la planète et on est très content d’être le premier festival latino de cette ampleur à Montréal. »
Le promoteur explique avoir beaucoup appris de la dernière édition du festival Métro Métro (au mois de mai) où des débordements avaient gâché la fête (clôtures renversées, bagarres, altercations avec les policiers, gens escaladant les barrières de sécurité pour accéder au site sans billet).
« On parle d’un événement où il y avait 25 000 personnes et où 2000 à 3000 ont essayé de sauter par-dessus les barrières, explique-t-il. On a perdu le contrôle avec les barrières et les gens qui grimpaient avec des échelles pour rentrer sans payer. Pour Fuego Fuego, à 15 000 personnes, il n’y a aucun problème. On a changé un peu l’angle de la scène, les entrées, on a travaillé avec la police et les pompiers, je pense que cela va très bien aller. J’ai fait une dizaine de spectacles latinos, il n’y a jamais eu de débordements. Une clientèle gentille, polie, elle s’en vient danser et avoir du fun. »
Une foule moins importante, une clientèle plus âgée que celle des amateurs de hip-hop (âge moyen de 25 ans contre 19-20 ans) et une fouille plus rigoureuse à l’entrée du site sont le gage, selon lui, d’une journée de festival plus calme, mais tout aussi festive. « De Metro Metro, j’ai appris à prévoir plus qu’on le pensait. Il faut être prêt à gérer les débordements et les clôtures, plus que les bars et les toilettes. »
Fuego Fuego
« On s’est associé avec les postes de musique latine, les balados, les influenceurs latinos et tout le monde est content, poursuit Olivier Primeau. On a cherché et trouvé tous les meilleurs artistes latinos à Montréal. On a d’ailleurs dépassé notre objectif de vente de billets, ce qui n’est pas rien à la fin d’une aussi grosse saison de festivals. »
Son Fuego Fuego, il le voit dansant, festif et coloré. L’organisateur recommande aux festivaliers d’arriver tôt (le site ouvre ses portes à 12 h 30) pour faire de belles découvertes d’artistes moins connus tout au long de la journée, qui se terminera à 23 h. « Les El Alfa, les Farruko (son spectacle incontournable), tous ces artistes qu’on connaît un peu moins, la communauté latino les connaît et est tellement excitée par leur venue », ajoute-t-il.
Annoncé il n’y a que deux mois et demi (en raison de l’incertitude liée à la pandémie), le festival qui ne durera qu’une journée sur une scène unique pourrait durer deux ou trois jours sur plusieurs scènes l’an prochain. C’est du moins le souhait d’Olivier Primeau.
Le festival Fuego Fuego se tient ce samedi de 12 h 30 à 23 h sur l’esplanade du Parc olympique. festivalfuegofuego.com