Frontières fermées : «L’été est foutu»
TVA Nouvelles
L’industrie touristique attend impatiemment le retour des voyageurs internationaux au Québec, mais une réouverture des frontières à court terme serait loin de sauver la saison estivale.
• À lire aussi: Frontières: une annonce dans les semaines à venir, dit Trudeau
• À lire aussi: Frontières: «le temps est venu de mettre en place un plan de réouverture»
• À lire aussi: «C’est raisonnable d’y aller lentement avec l’ouverture des frontières»
Avec près de 35 % des dépenses touristiques au Québec qui proviennent habituellement de citoyens internationaux, c’est un important manque à gagner qui afflige toujours l’industrie alors que la saison estivale bat son plein.
«Nos entreprises touristiques, à Montréal en particulier, sont dévastées», reconnaît le président de la Conférence économique de l’industrie touristique québécoise, Raymond Bachand.
Le premier ministre Justin Trudeau a indiqué mercredi qu’une décision sur la réouverture des frontières serait prise dans les prochaines semaines, mais le mal est fait, affirme l’ex-ministre libéral.
«Les plans de vacances sont faits. Même si la frontière rouvrait le 1er août, les gens n’attendent pas à la frontière américaine pour rentrer. L’été est foutu.»
«Pourquoi un Canadien anti-vaccin, non vacciné, peut se promener partout au Québec et contaminer, mais un couple d’Américains ou de Français pleinement vacciné ne peut pas venir nous visiter et dépenser son argent chez nous? Je ne comprends pas la science», ajoute-t-il.
Aide financière
S’il reconnaît que la décision du fédéral n’a pour but que de protéger les citoyens canadiens, notamment en raison de l’émergence du variant Delta, M. Bachand insiste sur l’importance de maintenir une pleine aide financière à l’industrie touristique.
«Il faut aider les compagnies les plus durement touchées et [Justin Trudeau] s’est engagé à le faire. S’il veut fermer les frontières, qu’il poursuive l’aide au plein niveau pour les entreprises [touristiques] sinon les mises à pied vont commencer au mois d’août.»
Si l’industrie touristique applique beaucoup de pression sur Ottawa pour une réouverture rapide des frontières, d’autres pays commencent aussi à s’impatienter. C’est le cas de la France et des États-Unis, deux destinations très importantes pour l’économie québécoise.