Le Front commun a obtenu une bonification salariale de 17,4% sur cinq ans

Dominique Lelièvre
Les augmentations salariales négociées entre le Front commun et le gouvernement Legault s’élèvent à 17,4% sur cinq ans, a confirmé le regroupement intersyndical après que l’information eut été ébruitée par son propre site internet.
• À lire aussi: Que nous réserve 2024 en éducation: les effets de la grève se feront sentir
• À lire aussi: Fin de la grève de la FAE: un grand retard à rattraper
C’est ce qui se trouve dans la proposition d’entente de principe conclue avec le gouvernement le 28 décembre, a reconnu mercredi l’alliance syndicale, qui représente 420 000 travailleurs de la santé et de l’éducation, dans une communication sur son site web en milieu de journée.
Une clause de protection du pouvoir d’achat couvrant les trois dernières années de la convention collective a également été prévue, selon l’organisation, qui se targue d’avoir réalisé «des gains importants» et remporté «de nombreuses améliorations des conditions de travail» tout en évitant «des reculs majeurs».
#négo Le #Frontcommun a obtenu des augmentations de 17,4% sur 5 ans, s’accompagnant d’une clause de protection du pouvoir d’achat pour chacune des 3 dernières années de la convention collective + de nombreuses améliorations des conditions de travail. https://t.co/xYDfqllsjg~~ pic.twitter.com/w7Yqj5jlCt
— APTS (@APTSQ) January 3, 2024
Des bonifications concernant les assurances collectives, les vacances, les droits parentaux, l’attraction et la rétention des ouvriers spécialisés et des psychologues ont aussi été convenues, a-t-on appris.
Tous les détails de l’offre, qui doit encore être approuvée par les membres, seront acheminés à ces derniers «autour du 7 janvier prochain».
Fuite
Jusqu’ici, pratiquement rien n’avait filtré de ce projet d’entente, intervenu après 11 journées de grève et une négociation âpre qui a monopolisé l'actualité politique tout l’automne.
Or, c’est une page hébergée discrètement sur le site web du Front commun le 31 décembre qui semble avoir vendu la mèche, après avoir été repérée par des internautes mercredi matin, car elle avait été enregistrée sur les serveurs de Google.
Selon nos informations, elle avait été préparée «au cas où les chiffres sortiraient dans les prochains jours».
«La volonté du Front commun a toujours été de présenter en premier à ses membres le contenu de la proposition d’entente survenue à la table centrale. Toutefois, dans le contexte où l’information circule dans certains médias, nous souhaitons vous présenter les grandes lignes constituant l’hypothèse de règlement», pouvait-on lire dans cet avis visiblement préparé à l’avance, qui donnait les faits saillants de l’accord.
Une source syndicale a confirmé au Journal l’authenticité des informations qui se trouvaient dans le document, qui s’est vite mis à circuler sur les réseaux sociaux et dont l’essentiel a finalement été reproduit par le Front commun sur son site internet.
À l’étude
Les instances des différents syndicats ont commencé à se réunir, mercredi, pour étudier la proposition de règlement et décider de la suite des choses. Des assemblées générales sont anticipées au courant des prochaines semaines, lors desquelles les travailleurs auront le dernier mot.
Au début décembre, le Front commun avait rejeté une offre globale de 16,7%, contre 14,8% précédemment, en la jugeant insuffisante pour couvrir l’inflation.
Le cabinet de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, n’a pas voulu émettre de commentaire.
-Avec la collaboration de Charles Mathieu, Bureau d’enquête
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.