Freeland est en train de perdre toute sa crédibilité


Marc-André Leclerc
Le 16 décembre, Chrystia Freeland a créé un coup de tonnerre au sein des troupes libérales à Ottawa lorsqu’elle a annoncé sa démission en tant que vice-première ministre et ministre des Finances, et ce, le jour même de la mise à jour économique.
Dans sa lettre percutante, Mme Freeland a clairement dénoncé le congé de TPS et les chèques de 250$ que Justin Trudeau avait promis quelques jours auparavant. Pour elle, cette sortie marquait le début de sa course à la chefferie.
Cependant, aujourd’hui, l’ancienne ministre des Finances cherche tellement à se dissocier des décisions du gouvernement Trudeau que cela en devient de moins en moins crédible.
Taxe sur le carbone
Chrystia Freeland doit encore préciser sa pensée, mais lors d’une entrevue la semaine dernière avec Pierre-Olivier Zappa, elle a clairement laissé entendre que la taxe sur le carbone pour les consommateurs était désormais terminée.
C’est tout un revirement. Une position qui semble être partagée par son principal adversaire, Mark Carney. L’ancien gouverneur de la Banque du Canada était en faveur de cette mesure, mais soudainement, il a changé d’avis.
Même Steven Guilbeault, qui soutient M. Carney, est prêt à mettre la taxe sur le carbone de côté, malgré le fait qu’il l’a défendue pendant des années et qu’il a traité les conservateurs de tous les noms lorsqu’ils s’y opposaient.
La population n’est pas dupe. Elle voit très bien que la crainte de perdre le pouvoir fait soudainement adopter aux libéraux la position de Pierre Poilievre.
Encore plus loin
Cette semaine, l’équipe Freeland a laissé entendre aux médias que sa candidate pourrait aussi abandonner l’augmentation de la taxe sur les gains en capital, une mesure qu’elle avait incluse dans son dernier budget au printemps 2024.
C’est incroyable. Comment peut-elle être prise au sérieux maintenant?
Car si ça continue ainsi, Mme Freeland finira par nous dire que le Parti libéral du Canada n’aurait jamais dû exister.